Route de nuit - Andy Warhol: le Pape du pop
Pendant l’été, la Route de Nuit est aussi pour certains la route des vacances. L’occasion pour Caradisiac de redécouvrir les personnalités du monde de la culture, des arts, de l’architecture, du cinéma, de la littérature, qui ont intégré l’automobile dans leur art.
Parmi toutes les Art Cars qui ont été réalisées chez BMW sur une idée originale d’Hervé Poulain, l’une des plus spectaculaires a été celle d’Andy Warhol. En 1978, BMW lui confie une berlinette M1. Contrairement aux 3.0 CSL et 320i des années précédentes, c’est une vraie machine de grand tourisme.
Sur une première maquette, Andy Warhol propose une tenue de camouflage dans des tonalités verdâtres… L’idée n’a pas l’heur de plaire aux instances dirigeantes de BMW pour qui la connotation guerrière du projet semble malvenue. Finalement, la belle silhouette s’estompera sous des larges traînées de couleurs vives, brossées avec vigueur par l’artiste. Car cette fois, la voiture est peinte par Andy Warhol lui-même, in situ, chez BMW, ce qui n’avait pas été le cas des Art Cars précédentes.
Pilotée avec vivacité par Marcel Mignot, Manfred Winkelhock et Hervé Poulain, la BMW M1 termine à la sixième place ce qui restera le meilleur résultat par un modèle de ce type.
Andrew Warhola naît à Pittsburgh en 1928. Au lendemain de la guerre, il fait des études de graphisme. En 1949, il s’installe à New York pour débuter une carrière d’illustrateur dans la presse et la publicité.
Au cours des années 1960, Andy Warhol devient un personnage phare du Pop Art. Il crée la Factory, un atelier qui devient « le centre de la vie underground new-yorkaise ». Andy Warhol touche à tout, à la musique en se liant avec le Velvet Underground, un groupe de rock, au cinéma, en réalisant des films. Il compose une œuvre qui repose sur l’utilisation des symboles de la société américaine à travers les produits de consommation.
L’automobile apparaît bientôt dans cette œuvre subversive derrière ses couleurs primaires et ses répétitions angoissées. Cela commence par la série « Car Crash », en 1963, passablement violente (ci-dessus) pour s’achever dix ans plus tard par la série « Cars » plus consensuelle, commanditée par Mercedes-Benz.
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