Renault Mégane 3 TCE 180 ch (2008 – 2012), comme une RS familiale, dès 6 000 €
Performante, avec son puissant 2,0 l turbo, la Mégane 180 ch se montre bien agréable et existe même en version GT au châssis préparé par Renault Sport. Parfait pour se faire plaisir sans se ruiner, et en famille car elle existe non seulement en coupé mais aussi en berline et break.
Autant la Renault Mégane II jouait la carte du coup de poing graphique, autant la Mégane III qui lui succède fin 2008 se veut élancée et fluide. Pourtant, malgré ce contrepied, la dernière-née récupère la plateforme, excellente, de son ainée. Ainsi que certaines déclinaisons, dont la très sportive RS, en 2009, et la GT en 2010.
Cette dernière profite de trains roulants mis au point par Renault Sport : jantes de 18 pouces Jetow, ressorts et amortisseurs affermis, direction plus rapide, maître-cylindre de Mégane RS… Mais on n’a pas droit au train avant à pivots découplés. Le moteur 2,0 l turbo de la nouvelle GT reste proche de celui de l’ancienne GT, mais passe de 165 ch à 180 ch.
En fait, c’est celui des versions Dynamique et Privilège, qui disparaissent pour l’occasion, malgré leur belle dotation : clim bizone, régulateur-limiteur de vitesse, phares et essuie-glaces automatiques, carte de démarrage mains-libres, la seconde ajoutant la sellerie mi-cuir, les rétros rabattables électriquement voire les radars de stationnement…
Attelé exclusivement à une boîte 6 manuelle, ce moteur permet aux Mégane III qu’il anime de pointer à 225 km/h, tout en franchissant les 100 km/h en 7,8 s. Des chiffres presque sportifs qui siéent bien à la GT, aussi richement équipée que la Privilège mais à la définition radicalisée. En effet, dans l’habitacle, on retrouve les sièges et le volant de la RS, à quelque chose, près, ainsi qu’une instrumentation totalement analogique, et non plus partiellement numérique comme sur les Dynamique et Privilège…
Le tout se traduit par un prix relativement élevé : 26 050 € (30 900 € actuels selon l’Insee) en 5 portes, et 750 € de plus… en 3 portes ! C’est davantage que pour la Priviège. Problème, la RS ne coûte que 2 250 € de plus que la GT, certes avec une dotation un peu inférieure. Conséquence, la GT restera dans l’ombre de sa grande sœur sportive. Après le restylage de 2012, en novembre, un break GT de 220 ch apparaît, en série limitée, alors que les autres variantes grimpent à 190 ch, avant de disparaître en 2014.
Combien ça coûte ?
On commence à trouver des Mégane 180 ch en bon état à 6 000 € en Privilège ou en Luxe, mais affichant près de 200 000 km, ce qui n’est pas forcément un problème. A 150 000 km, il faut compter 6 500 €, et déjà 9 000 € à 100 000 km. Les GT, plus recherchées, coûtent 1 500 € de plus.
Quelle version choisir ?
Si on en a les moyens, autant opter pour la GT, surtout si on a besoin d’un break car seule cette variante permet de l’associer au moteur 180 ch. Autrement, la Luxe sera intéressante en raison de son équipement très riche.
Les versions collector
Les plus recherchées en collection seront certainement les GT, pourquoi pas en break, une variante assez difficile à débusquer.
Que surveiller ?
Bénéficiant d’une base technique et d’une mécanique éprouvées, les Mégane 180 ch se targuent d’une excellente fiabilité. Tout est solide, moteur et transmission, à condition d’avoir simplement bénéficié d’un entretien normal. La barre des 200 000 km n’a strictement rien d’un problème pour les autos respectées un minimum.
Les faiblesses ? Elles sont à trouver du côté du boîter ABS/ESP des premiers exemplaires, sujets aux infiltrations d’eau, ce qui les met hors-service. Dans l’habitacle, on relève, évidemment, des bugs du système multimédia, mais sans que cela ne devienne une épidémie. Globalement bien assemblé, ce cockpit révèle toutefois des bruits de mobilier, mais, là encore, on a vu bien pire ailleurs.
Au volant
Avec son kit carrosserie spécifique, la Mégane GT profite d’un look sympa, et l’habitacle n’est pas en reste. Rappelant celui de la RS, il présente bien, les sièges garantissent un excellent maintien du dos (moins des cuisses) alors que l’instrumentation analogique constitue un plus côté lisibilité. L’excellente position de conduite compense l’ergonomie parfois bizarre (celle du régulateur de vitesse est un poème).
Le moteur fait preuve d’une souplesse étonnante, puis gratifie d’une jolie poussée et passe les 6 000 tr/min sans aucun essoufflement. Ce n’est pas une RS, mais quelle santé ! Il manque seulement à ce bloc F4RT un peu de son. La boîte se révèle agréable à manier, mais manque un peu de rapidité quand on rétrograde de 3 en 2, surtout que le talon/pointe s’avère difficile à exécuter.
Le châssis est parfaitement l’aune de cette mécanique punchy. Direction consistante et rapide, train avant précis et accrocheur, amortissement parfaitement dosé, châssis équilibré : la Renault fait preuve d’une belle efficacité, tout en freinant fort pendant longtemps. On s’amuse bien au volant de cette GT, qui s’accommode joyeusement d’un conduite circuit, à ceci près qu’on ne peut déconnecter l’ESP, tandis que l’aide au freinage d’urgence se déclenche trop facilement. Il manque un mode Sport qui annule ces assistances !
Sous la pluie, la Renault conserve toute son homogénéité, voire accepte de glisser des quatre roues au lever de pied. Une belle réussite que son châssis, qui, par ailleurs, préserve un très bon confort, renforcé par une insonorisation réussie. Enfin, à 8,6 l/100 km en moyenne, la consommation demeure raisonnable.
L’alternative youngtimer
Renault 21 Turbo (1987 – 1993)
Derrière son kit carrosserie spectaculaire, la Renault 21 récupère la face avant du concept Giugiaro Orca qui l’a – involontairement – annoncée en 1981. Mais ce qu’on retiendra avant tout d’elle, ce sont les performances de tout premier plan autorisées par son 2,0 l turbo Douvrin développant 175 ch. Lancée en 1987, cette 21 de sport en remontre largement à des allemandes réputées, comme la BMW 325i E30, face au chrono (maxi de 227 km/h, 0 à 100 km/h en 7,4 s : mieux que la Mégane GT !) tout en se montrant dynamiquement bien plus efficace !
Mal finie initialement, la Renault 21 Turbo améliore nettement sa qualité générale lors du restylage de 1989 puis se décline en Quadra, à 4 roues motrices. Fin 1992, la pose d’un catalyseur fait chuter la puissance à 162 ch, juste avant que la 21 Turbo ne tire sa révérence. A partir de 10 000 €.
Renault Mégane 3 2.0 GT (2010), la fiche technique
Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 998 cm3, turbo
Alimentation : injection électronique
Suspension : jambes McPherson, bras inférieurs, barre antiroulis (AV) ; essieu de torsion, barre antiroulis (AR)
Transmission : boîte 6 manuelle, traction
Puissance : 180 ch à 5 500 tr/min
Couple : 300 Nm à 2 250 tr/mn
Poids : 1 341 kg
Vitesse maxi : 225 km/h (donnée constructeur)
0 à 100 km/h : 7,8 s (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces de Renault Mégane 3 180 ch rendez-vous sur le site de La Centrale.
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