Radars : où flashent-ils le plus ?
Le quotidien Le Figaro publie aujourd’hui son expertise sur le travail des radars en France. Et ce qu’il rapporte à la Sécurité routière. Une expression à prendre au sens propre comme au figuré. Au bilan, dans une conjoncture où l’on estime que les vitesses moyennes ont augmenté de 1 à 4 km/h selon les réseaux, le nombre d'automobilistes flashés en 2015 est resté stable par rapport à 2014. Il est aussi des endroits où l’on risque plus de se faire tirer le portait que d’autres. Le même Figaro a dressé une carte du pays pour nous éclairer.
Le nombre de tués sur nos routes a augmenté en 2015 de 2,4% avec 3 464 vies fauchées contre 3 384 l'année précédente. Une inflation qu’il faut éradiquer et pour infléchir la macabre comptabilité, le radar a été désigné comme l’arme fatale. Certes, mais il semblerait que cet atout ne soit finalement pas majeur. Les radars, tout type confondu, ont relevé 20,24 millions de messages contre 20,37 millions l'année précédente. Ceci alors que les vitesses moyennes auraient augmenté et que l’avancée technique des radars s’est accrue. Rares sont aujourd’hui les photos ratées tandis que des accords entre gouvernements réduisent comme peau de chagrin l’impunité des frontières. Enfin, le taux de disponibilité moyen des équipements est, en effet, en augmentation de 1,62% par rapport à 2014.
Alors ? Alors, la machine ne peut pas toujours tout faire sans l’homme. Et celui-ci a autre chose à faire au moment où le risque d’attentats est permanent. Tous les radars mobiles -tous genres confondus- ont été moins sortis et ont donc moins flashé. L'usage des radars embarqués mis en place dans des véhicules de police banalisés et en circulation s‘est effondré : 4.046.142 flashs en 2014 contre 2.956.349 en 2015. Pour rentabiliser ce dispositif coûteux, le gouvernement va confier à des employés du privé le soin de le mettre en oeuvre en remplacement des forces de l'ordre. Une expérimentation qui sera lancée en septembre.
Ceci dit, nos dirigeants ont de quoi se consoler : malgré une stabilisation du nombre de flashs, les contraventions envoyées ont été plus nombreuses avec une hausse de 6% par rapport à 2014: 13.305.927 contre 12.557.715 en 2014. Pour quel type d’infractions ? Les petites vitesses. En effet, la part des grands excès de vitesse, supérieurs à 20km/h, est réduite à une portion de plus en plus congrue au fil des exercices. De 5,90% en 2014, elle est passée à 5,95% en 2015. Pour mémoire, nous en étions à 11,45% en 2004.
Voilà pour l’état des lieux. On rappellera que le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, est pour la mise en place d’une politique qui instaure le risque permanent de se faire contrôler. En ce sens, des radars leurre seront progressivement déployés le long de nos routes, tandis que les radars double sens, bien réels ceux-là, vont être plus nombreux en remplacement d'appareils plus anciens.
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