Renault Zoé R135 ZE50 : la Peugeot e-208 en ligne de mire (présentation vidéo)
Voilà six ans maintenant que la Renault Zoé est sortie et est rapidement devenue un best-seller en matière de véhicule électrique, que ce soit en France ou en Europe. Après avoir la capacité de sa batterie quasiment doublée en 2016 et s'être écoulé à près de 40 000 exemplaires sur le Vieux Continent l'année dernière, elle s'apprête cependant à être renouvelée pour une troisième fois.
« Renouvelée » est cependant un terme fort : Renault parle même de troisième génération en se focalisant sur les batteries mais nous avons là un restylage certes conséquent mais restylage quand même, en commençant par l'esthétique. Les phares à LED s'inspirent de ceux du concept e-Sport de 2017 avec une signature lumineuse en C par soucis d'harmonisation avec le reste de la gamme et ils surmontent un bouclier joliment redessiné avec des ouvertures intégrant les feux de jour de part et d'autre d'une grille agrandie qui contribuent à élargir visuellement la Zoé et à lui donner un aspect plus qualitatif.
À l'arrière, c'est plus subtil : les feux de forme identiques perdent leur aspect bleuté au profit de lignes rouges à LED, ce qui là encore donne une image plus mature. Neuf teintes de carrosserie sont désormais proposées dont trois nouvelles : le Bleu Céladon, le Rouge Flamme et le Blanc Quartz. Passant de quatre à cinq écrous, la totalité des jantes proposées a donc été renouvelée.
La Renault Zoé évolue esthétiquement par petites touches mais c'est efficace pour lui donner un coup de jeune.
La planche de bord évolue
de façon spectaculaire
Les dimensions restent les mêmes au millimètre près, à toujours 4 034 mm de longueur et 2 588 mm d'empattement, ce qui veut dire qu’habitabilité et coffre restent strictement les mêmes. Les 338 litres de volume de coffre restent une valeur respectable mais la place aux genoux arrière demeure donc limitée. Mais c'est pourtant dans l'habitacle que l'on trouve certaines des plus grosses évolutions : la planche de bord est en effet totalement inédite et se place totalement dans l'esprit de celle de la Clio V avec un écran central de 9,3 pouces au format portrait (avec le nouveau système multimédia Easy Link) et une instrumentation numérique de 10 pouces de série. L'amélioration de la qualité perçue est tout simplement spectaculaire, avec d'élégants inserts de tissu, des plastiques plus raffinés et de nombreux rangements. Malheureusement, on retrouve l'un des plus gros défauts de la Zoé depuis 2013 : sa position de conduite atroce, avec une assise de siège vertigineusement haute et un volant paradoxalement positionné bien trop bas.
La planche de bord évolue de façon spectaculaire, que ce soit dans son agencement ou dans sa qualité perçue.
Une nouvelle batterie de 52 kWh
pour 390 km d'autonomie
Comme son nouveau nom « ZE50 » l'indique, cette nouvelle cuvée de Zoé voit sa fiche technique évoluer pour rester dans la course, maintenant qu'elle a enfin des concurrentes dans la catégorie des polyvalentes. La Peugeot e-208 et l'Opel Corsa-e offrent un moteur de 100 kW et une batterie de 50 kWh ? L'électrique au losange conserve son R110 de 110 ch et réplique en ajoutant le nouveau R135 à la puissance identique (avec juste une façon légèrement différente d'arrondir la conversion : 136 ch pour PSA, 135 ch pour Renault) et une capacité de 52 kWh, soit 11 kWh de gagnés pour une batterie seulement 21 kg plus lourde (326 contre 305 kg dans la ZE40). Elle s'aligne aussi sur les méthodes de recharge : en ouvrant la trappe située derrière le logo à l'avant, on découvre que la prise Type 2 reçoit le renfort juste en dessous d'un connecteur supplémentaire à deux broches pour former une prise Combo CCS, ajoutant une nouvelle corde à son arc en permettant désormais la charge rapide en courant continu jusqu'à 50 kW, puissance à laquelle 150 km d'autonomie peuvent être récupérés en 30 minutes. Certes, les deux cousines de PSA vont jusqu'à 100 kW mais la Zoé compense avec une efficience supérieure, annonçant 390 km d'autonomie selon la norme WLTP contre 330 à 340 km pour ses rivales. À domicile, sur une Wallbox 7,4 kW, il faudra compter 9 h 25 pour une charge complète, soit deux heures de plus que précédemment.
Nouveau moteur 135 ch, nouvelle batterie 52 kWh et prise Combo CCS en plus de la Type 2
Il faudra encore patienter quelques mois pour l'essayer, mais cette Zoé R135 ZE50 semble avoir effectué sur le papier de beaux progrès : le 0 à 100 km/h est abattu en moins de 10 secondes et le 80 à 120 km/h en 7,1 s contre respectivement 11,4 s et 9,3 s pour la R110. Il y a de plus désormais des freins à disque à l'arrière, ce qui a permis d'ajouter un frein à main électrique, et le levier de vitesse offre désormais un mode B augmentant la récupération d'énergie quand on relève le pied de l'accélérateur et permettant de presque se passer de la pédale de frein.
L'équipement a aussi été mis à jour avec l'arrivée de nombreuses nouvelles aides à la conduite comme l'alerte d'angles morts, l'assistance de maintien dans la voie, la reconnaissance des panneaux ou la commutation automatique des feux. De nombreuses lacunes pour une voiture à vocation citadine sont aussi comblées avec enfin des radars de parking avant et latéral venant prêter main-forte à celui arrière et à la caméra de recul, ainsi qu'un système de stationnement automatisé Easy Park Assist.
La commercialisation de la Renault Zoé R130 ZE50 est prévue à la rentrée prochaine, il est donc encore un peu tôt pour avoir les tarifs officiels. Il sera cependant difficile de s'aligner sur ceux de la Peugeot e-208, qui démarrent à 32 100 €, soit le même prix à l'euro près qu'une R110 ZE40 aujourd'hui, mais elle gardera l'avantage de pouvoir être achetée en louant les batteries, ce qui diminue son prix d'achat de 9 000 €, une solution aujourd'hui plébiscitée par 90 % des clients français.
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