Pollution atmosphérique: plus de 400 000 décès prématurés chaque année en Europe
Selon un rapport européen, la pollution atmosphérique entraînerait le décès anticipé de plus de 400 000 personnes en Europe chaque année. Les particules sont particulièrement pointées du doigt.
Plutôt inquiétant, le dernier rapport de l’Agence européenne de l’environnement (AEE) sur la qualité de l’air dans nos villes. On y apprend en effet que les particules fines dites PM 2,5 émises par le transport routier, l’agriculture, les centrales électriques, l’industrie et les ménages entraînent le décès prématuré de plus de 400 000 personnes chaque année.
Dans le détail, le rapport observe qu’au moins 7% de la population urbaine en Europe est exposée à un niveau excessif de PM 2,5, et au moins 16% à un niveau excessif de PM 10. Et le texte d’enfoncer le clou concernant les particules : « environ 82% sont exposés à des concentrations supérieures aux lignes directrices de l’organisation mondiale de la santé, qui sont plus strictes ». Les autorités sanitaires précisent que ces particules se trouvent en grandes concentrations à proximité des rues et des routes connaissant un fort trafic automobile.
Autre motif d’inquiétude, le dioxyde d’azote qui s’attaque aux voies respiratoires : selon l’agence, au moins 9% de la population urbaine est exposée à des taux supérieurs à la valeur limite annuelle européenne. Enfin, l’ozone (O3) pose problème avec « 30% de la population urbaine de l’EU-28 qui est exposée à des valeurs supérieures la valeur cible européenne ». Ce polluant touche lui aussi les voies respiratoires (asthme, diminution de la fonction pulmonaire...).
Et la France, dans tout ça ? L’hexagone se place au treizième rang européen (sur 28) de l’exposition de sa population aux particules, juste devant l’Allemagne. La Suède occupe la tête du classement, en queue duquel on trouve Croatie, Hongrie et Pologne. Parmi nos voisins imlmédiats, l'Italie affiche des taux préoccupants.
Le rapport de l’AEE passe hélas sous silence le niveau des particules ultra-fines (PM 0,1), pourtant considérées comme particulièrement dangereuses ainsi que le rappelle le Canard enchaîné ce mercredi. Leur petite taille leur permet de pénétrer profondément dans les alvéoles pulmonaires et dans le sang, et peuvent être à l’origine de maladies cardio-pulmonaires. Citant un des responsables du rapport, l’hebdomadaire satirique précise que les données sont retranscrites dans le cadre de la Directive sur la qualité de l’air de 2008, laquelle ne s’intéresse pas aux nanoparticules. Et cette directive ne devrait pas être modifiée avant deux ans au minimum.
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