Nouvelle gouvernance Renault : Nissan lâche du lest
Le constructeur français qui souhaite être mieux représenté dans la nouvelle organisation de l’Alliance, décidée suite à l’arrestation de Carlos Ghosn, a eu gain de cause. Selon une source proche du dossier, Nissan va accepter les demandes de Renault.
Renault devrait finalement obtenir ce qu’il réclamait à Nissan qui va restructurer sa gouvernance : des sièges au sein des différents comités, des rémunérations et de l’audit. Il s’agit pour Renault de conserver son influence au sein des instances dirigeantes du constructeur japonais. La précédente proposition de Nissan statuait que Renault pouvait avoir des sièges au comité de nominations ; mais pas à ceux destinés aux audits et aux rémunérations.
Cette nouvelle gouvernance a été décidée suite à l’arrestation au Japon de Carlos Ghosn, soupçonné de malversations financières. Les relations entre les deux partenaires de l’Alliance ne sont depuis plus au beau fixe. Mi-juin, Renault avait menacé de bloquer la réforme de gouvernance de Nissan s'il n'était pas mieux représenté dans cette nouvelle structure de la gouvernance de l'entreprise japonaise. Nissan a proposé de ne laisser que Jean-Dominique Senard siéger aux comités, mais Renault insiste pour que son directeur général, Thierry Bolloré, joue également un rôle. Reuters, qui cite des sources proches du dossier, indique que Nissan va accepter les demandes de Renault.
Autre dossier sensible : la fusion avortée entre Renault et Fiat Chrysler. Une reprise des discussions pourrait avoir lieu, selon d’autres sources de Bloomberg. L’État français, actionnaire de Renault à hauteur de 15%, serait en effet prêt à réduire sa participation pour permettre au groupe de reprendre les négociations avec l’entreprise italo-américaine.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération