Mortalité routière : très mauvais début d'année 2020

S'il peut se satisfaire d'avoir fait tomber la mortalité routière hexagonale à un plus bas en 2019, Emmanuel Barbe quitte son poste sur une fausse note. Alors que l'actuel délégué interministériel à la sécurité routière s'apprête à devenir préfet des Bouches-du-Rhône, l'ONISR publie en effet un mauvais baromètre de l'accidentalité pour janvier 2020.

Le mois dernier, le nombre d'accidents s'est envolé. Il y en a eu 4 422, soit une hausse de 16 % par rapport à janvier. Forcément, les autres indicateurs sont aussi dans le rouge. Le nombre de victimes a bondi de 18 %, à 5 888. Et du côté de la mortalité, la hausse est de 9,7 %.

260 personnes ont perdu la vie sur les routes en janvier. Pour cet indicateur, c'est le plus mauvais mois de janvier depuis 2015. La hausse en janvier a surtout concerné les cyclistes et automobilistes, ainsi que les 18/24 ans. La mortalité a en revanche baissé chez les piétons. De quoi plomber le bilan sur une année glissante, avec une mortalité en légère hausse (+ 0,2 %) sur la période février 2019-janvier 2020.

Pour l'instant, la Sécurité Routière n'avance pas de raison particulière pour expliquer ce mauvais bilan. Peut-être que la douceur de cet hiver a pu mettre un peu plus de monde sur les routes, renforçant ainsi la circulation. L'année dernière, la mortalité de janvier avait déjà été en hausse. Le gouvernement mettait alors en cause la destruction des radars en pleine crise des gilets jaunes. Mais depuis, le nombre de cabines HS a baissé…