Mitsubishi : Renault fixe ses objectifs
Carlos Ghosn n’est pas peu fier de représenter le premier groupe automobile mondial sous son auvent Renault-Nissan. Battre Volkswagen et Toyota sur ce terrain, ce n’est pas rien et cet ascendant a pu être pris grâce aux volumes apportés par Mitsubishi qui a intégré la famille franco japonaise au printemps 2016. Un diamant brut, comme son blason, qu’il va falloir polir. Et Carlos Ghosn a fixé la feuille de route…
Au printemps 2016, Nissan avait pris 34 % du capital de la marque aux trois diamants Mitsubishi à l’éclat alors terni. Ceci à cause d’une affaire de tricherie à grande échelle et sur des années portant sur la consommation réelle de ses voitures. De quoi se retrouver englouti d’autant plus que, côté stratégie, Mitsubishi ne billait pas plus par sa réactivité : le constructeur avait échoué à se rapprocher de Daimler et n'avait pas saisi sa chance avec le groupe français PSA.
C’est donc Renault qui, en investissant dans une opération à 2,3 milliards de dollars, a raflé la mise. Le patron Osamu Masuko est resté en poste, mais il va devoir à présent suivre les consignes. Car l'année 2018 devra être celle de la relance du japonais, qui vient de fêter son centenaire.
Ainsi, Mitsubishi a trois ans pour voir ses volumes progresser de 30 %. En France, ils devront être multipliés par cinq pour tenir les objectifs et cela s’accompagnera d'un changement de stratégie de distribution caractérisée par une commercialisation hors des grandes métropoles. Or, sa gamme de véhicules électriques, comme la i-Miev, et hybride rechargeable, comme l'Outlander, peut séduire une clientèle urbaine. La marque devrait aussi bénéficier du plan produits annoncé : onze nouveaux modèles d'ici à 2020.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération