Marché mondial : à la fin, c’est encore Toyota qui gagne
Le groupe Toyota demeure le constructeur automobile le plus vendu au monde pour la cinquième année consécutive. Grâce à l’hybride, mais aussi au développement de l’électrique, et ça c’est nouveau.
Leader un jour, leader toujours ? Chez Toyota les années se suivent et se ressemblent au classement du constructeur automobile le plus vendu au monde. En 2024, le groupe japonais s’impose comme leader mondial pour la cinquième année consécutive avec 10,8 millions de véhicules écoulés. Il devance Volkswagen et ses 9 millions de véhicules (-2,3 %).
Le succès de l'hybride
Le groupe Toyota dans son ensemble enregistre une contraction de ses volumes de 3,7 %. Ce repli s’explique en grande partie par la forte chute des ventes au Japon (-19,7 % / 1,8 million d’unités vendues). Une contreperformance due au scandale des tests de certification de ses modèles Daihatsu (-38,3 %) qui l'avait poussé à suspendre leur production dans ses usines nippones. En tenant uniquement compte des véhicules de la société Toyota, incluant Lexus, les ventes mondiales s’érodent moins (-1,4 % / 10,2 millions d’unités).
Malmené sur le marché asiatique (-3,1) et plus spécifiquement en Chine (-6,9 %) où le constructeur est débordé par la concurrence des marques locales (Byd, Geely…) Toyota a su rebondir sur l’international. Avec un gain de vente en Amérique du Nord (+4,3 %) et en Europe (+3,6 %). Toyota profite de l’appétence pour ses véhicules hybrides. Sur douze mois, il en a écoulé 4,14 millions, soit une progression de 21 % sur l’ensemble de l’année. Ses ventes d'électriques, encore marginales (140 000 ex) sont également en hausse de 34,5 % malgré une présence encore timide sur le segment.
Bientôt davantage d’électrique
Florian Aragon, Directeur de Toyota France, confirme la prédominance des motorisations hybrides qui « représente 88 % des ventes » dans l’Hexagone. Mais dévoile les ambitions de la marque sur l’électrique, avec la présentation de nouveaux modèles à destination du marché européen début mars. Avec un taux d’émissions de CO2 moyen par véhicule de 100 g/km Toyota France ne répond pas encore aux critères de la norme CAFE (95 g/km). Le Directeur de Toyota France reconnaît que la marche pour atteindre les objectifs légaux est importante.
Voilà pourquoi le constructeur entend pousser le curseur sur les voitures à batteries en Europe. Si la « baisse des émissions de CO2 des futures modèles hybrides peut atteindre 7 à 8 g/km » d’après Florian Aragon « vendre 10 % des véhicules zéro émission » permettra de se conformer plus aisément aux normes CAFE. Sans avoir à acheter des droits d’émission Tesla dont Toyota a intégré le pool « de façon sécuritaire ». Au cas où le constructeur ne parviendrait pas à tenir l'engagement avec sa propre production. « Notre ambition reste la poursuite des réductions des CO2. Le plus possible le plus vite possible et partout dans le monde », souligne le directeur de Toyota France. En clair, il n’y a pas une solution et une technologie uniques qui permettent de répondre à toutes les demandes.
Et d’afficher un objectif 2025 « de 130 000 véhicules vendus en France, avec une part de marché de 6,5 % ». Une ambition en baisse par rapport à 2024 (139 977 unités). Preuve d’un contexte compliqué, guère favorable à une envolée du marché du neuf.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération