Marché : les jeunes occasions ont la cote

Si le marché des voitures neuves se porte bien, du côté de l'occasion, ça coince. Selon le baromètre réalisé par Autoscout 24, de janvier à juillet, 3,34 millions de véhicules ont changé de propriétaire, soit un recul en un an de 3,5 %. Et la plus forte baisse de 2018 a été enregistrée en juillet, avec un recul de 8,4 %, à 517 276 véhicules. Il y a toutefois un impact de la baisse du nombre de jours ouvrables, puisqu'à niveau comparable, on a tout de même une petite hausse de 0,8 %.

Depuis le début de l'année, juillet signe le deuxième meilleur résultat en volume, preuve qu'il y a un effet vacances, avec des personnes qui cherchent une auto avant de partir, l'avantage de l'occasion étant qu'il n'y a pas de délai de livraison ! Renault domine le classement constructeurs, avec 106 765 véhicules le mois dernier, soit une part de marché de 20,6 %. Peugeot n'est pas si loin, avec 94 092 autos. Il y a ensuite Citroën et Volkswagen, avec 64 535 et 40 355 véhicules. Le classement est pour l'instant similaire à celui des véhicules neufs.

Mais ça change par la suite, puisqu'on retrouve de la 5e à la 7e place Audi, BMW et Mercedes, très recherchés donc en occasion. Dacia n'est en revanche que 13e, en raison d'une offre moins grande. Mais celle-ci s'étoffe, puisque les ventes de Dacia d'occasion ont progressé en juillet de 22,8 %, conséquence notamment du renouvellement du Duster. Beaucoup de propriétaires de l'ancien achètent le nouveau.

Le diesel reste majoritaire dans les transactions, mais recule. Sa part de marché a été en juillet de 64,5 %, en baisse d'1,5 point. L'essence gagne un peu plus d'un point, à 33,8 %. Autre tendance qui se confirme mois après mois : les modèles les plus jeunes sont de plus en plus recherchés. En juillet, les ventes de voitures d'occasion de moins d'un an ont progressé de 7,8 %. Pour celles qui ont un an, c'est + 8,9 %. Les modèles de 2 à 5 ans ont progressé de 6,9 %. Pour toutes les catégories après 5 ans, c'est en baisse.

Cela s'explique notamment par l'arrivée de la prime à la casse qui concerne également les véhicules d'occasion Euro 5 et Euro 6 mais aussi parce que des marques ont tendance à faire des ventes de voitures de type "occasion 0 km". L'effet est d'ailleurs renforcé par la généralisation imminente du cycle WLTP, car les constructeurs font des stocks. À l’opposé, le renforcement du contrôle technique n'aide pas à la vente des plus vieux modèles.