Marché automobile : le diesel au plus bas pour le neuf mais encore apprécié en occasion
Le diesel a représenté moins d'un quart des ventes de voitures neuves en mars. En revanche, il est loin d'avoir dit son dernier mot du côté de l'occasion.
Jusqu'où va tomber la part de marché du diesel ? Dans les ventes de voitures neuves, ce type de moteur a de nouveau connu un plus bas en mars : seulement 23 % des voitures particulières immatriculées carburaient au gazole !
Sur les trois premiers mois de l'année, le diesel n'a même pas représenté un quart des ventes, avec exactement 24,4 %. Au cours du premier trimestre 2020, le diesel était encore à 33 % des immatriculations. En 2019, c'était 34,5 %. Preuve que la chute a donc connu un nouveau coup d'accélérateur en ce début d'année.
Il faut dire que les menaces d'interdictions dans de grandes métropoles se précisent. Paris veut chasser tous les diesels en 2024, Lyon en 2026. Un tournant a d'ailleurs eu lieu fin 2020, avec le refus définitif d'accorder la vignette Crit'Air 1 aux diesels, même les plus modernes. Le prochain, ce sera la fin de la prime à la casse pour tous les diesels au 1er juillet 2021.
Les Français ont aussi désormais bien compris que le diesel est un carburant de gros rouleurs… et ils plébiscitent de plus en plus les motorisations électrifiées. Au cours du premier trimestre, 30 % des ventes étaient des voitures hybrides et électriques. Mieux, près de la moitié (14 %) était des hybrides rechargeables et 100 % électriques.
Les automobilistes n'ont de toute manière parfois plus le choix. Les marques ont déjà bien entamé la "dédiésélisation" de leur offre. Même des best-sellers font désormais l'impasse, à l'image du Captur ! L'offre diesel est d'ailleurs pensée pour la clientèle professionnelle. D'ailleurs, toujours chez Renault, la Clio, populaire auprès des entreprises et sociétés de location, va de nouveau proposer un diesel d'ici la rentrée (les Blue dCi ont été temporairement stoppés à cause de l'arrivée de la norme Euro 6d full).
Il y a en revanche un marché où le diesel est loin d'avoir dit son dernier mot : l'occasion. Selon le dernier baromètre Autoscout 24, ce type de moteur a représenté 56,4 % des transactions en mars 2021. Évidemment, la raison principale de cette domination reste une abondance de l'offre. D'ailleurs, d'après AAA-Data, le parc roulant français comprend 57 % de véhicules diesel.
Toutefois, si l'offre est abondante, même sur le marché de l'occasion, les acheteurs s'intéressent de plus en plus à l'essence. Voilà qui incite déjà les vendeurs à baisser les prix. Et les menaces de restrictions de circulation, qui mettent dans les esprits que le diesel n'a plus d'avenir, favorisent encore plus la décote. Pour ceux qui restent loin d'une ZFE, et ils sont très nombreux, il y a donc de belles affaires parmi les dCi, TDI ou HDI !
Et le diesel continue de séduire en occasion car il garde les avantages qui ont fait son succès auparavant dans le neuf : des consommations moindres et un prix à la pompe qui est toujours plus avantageux. De quoi intéresser les ménages les plus modestes qui ne peuvent se passer d'un véhicule et trouveront ainsi un modèle plus économique à l'usage. Et si celui-ci a déjà bien décoté, difficile de résister.
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