Limoges : une route en porcelaine
Comment recycler les déchets de l'industrie de la porcelaine ? En les incluant dans la recette d'un enrobé pour route ! Avantage : les voies se polissent et réfléchissent la lumière, ce qui permet d'économiser sur l'éclairage.
Vous venez de casser le vase en porcelaine de mamie ? Il pourrait avoir une seconde vie… sur la route. Comme le rapporte l'AFP, l'entreprise de BTP Colas a mis au point un nouvel enrobé, composé à 30 % de rebuts de l'industrie porcelainière. Et forcément, cela se passe au niveau de Limoges !
Carole Cheucle, directrice générale adjointe de l'agglomération de Limoges, explique que tout a commencé avec l'expérimentation nationale Lumiroute, qui teste un enrobé réfléchissant une partie de la lumière en étant combiné à un nouveau type d'éclairage. Le but : faire des économies sur l'éclairage public.
L'expérience étant concluante, l'idée est alors venue d'élaborer un enrobé aux avantages similaires qui utilise « les ressources et compétences propres au territoire ». Autrement dit, en faisant appel à la porcelaine. Il a fallu deux ans de recherche pour mettre au point la formule. Celle-ci intègre 30 % de porcelaine. Pour Jacques Senant, qui dirige l'agence Colas à Limoges, c'est « le seul dosage à partir duquel l'enrobé remplit ses promesses en terme de dureté ou de luminosité et pour un coût raisonnable ».
Pour se fournir en matière première, Colas s'est associé à des entreprises spécialisées comme Bernardaud. Jusqu'à 300 tonnes de déchets pourraient ainsi être valorisés au lieu d'être enfouis. Une portion de route est déjà testée dans le centre-ville. Selon les premières constatations, la surface se polit avec le passage des véhicules et réfléchit la lumière des lampadaires, ce qui attire l'attention des conducteurs. L'agglomération souhaite réaliser cet été un tronçon de 500 mètres avec cet enrobé très chic.
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