Limitation à 80 km/h : 28 départements s'y opposent
Près de trente présidents de département ont écrit une lettre au premier Ministre pour lui demander d'abandonner la baisse de la limitation de vitesse, estimant qu'elle impactait directement les habitants des campagnes.
La grogne continue de monter contre la limitation à 80 km/h sur les départementales. Du côté des conducteurs, les manifestations, principalement menées par des motards, s'enchaînent depuis quelques semaines. Sur le terrain politique, après les sénateurs, ce sont 28 présidents de département, dans des zones plutôt rurales, qui montent au créneau.
Dans une lettre ouverte au premier Ministre Édouard Philippe, transmise à l'AFP, ils demandent l'abandon de cette mesure, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet 2018. Ils écrivent « les habitants des territoires ruraux sont directement impactés par cette mesure, la voiture constituant souvent le seul moyen de transport de proximité ». Ils préfèrent un maintien des 90 km/h avec une baisse de la limitation « au cas par cas » sur les axes accidentogènes.
François Sauvadet, qui est président de la Cote d'Or et du groupe Droite, Centre et Indépendants à l'Assemblée des départements de France, écrit « l'application généralisée et indifférenciée de cette nouvelle règle engendre inévitablement une incompréhension de la part des automobilistes ».
Les 80 km/h concerneront les départementales à 2x1 voie sans séparateur central. Selon le gouvernement, la mesure doit sauver 300 à 400 vies par an. Il y a peu de chance que cette petite pression le fasse reculer. Il n'a pas encore à faire avec une contestation virulente parmi les Français et a déjà acté la généralisation des 80 km/h alors que les expérimentations n'ont pas fait leurs preuves, signe d'un passage en force assumé.
Il y a quelques semaines, la Corrèze avait demandé une dérogation pour expérimenter les 90 km/h sur ses grands axes à partir de juillet prochain, mettant en avant le fait que la mortalité a baissé sur ses routes ces dernières années grâce notamment à des investissements dans les infrastructures.
Les départements signataires sont : l'Aisne, les Ardennes, l'Aube, l'Allier, les Hautes-Alpes, le Calvados, le Cantal, la Charente, la Creuse, l'Essonne, l'Indre, l'Isère, le Jura, la Haute-Loire, le Loiret, la Manche, la Marne, la Haute-Marne, la Meuse, la Moselle, le Nord, l'Orne, le Rhône, la Saône-et-Loire, le Val d'Oise et l'Yonne.
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