Les ventes de voitures diesels à un niveau historiquement bas
En France, les immatriculations des autos diesels baissent depuis trois ans. Et ce qui devait arriver arriva : la part de marché des voitures particulières neuves abreuvées au gazole est passée sous la barre symbolique des 50 % le mois dernier.
Favorisé par le système de bonus/malus uniquement basé sur les rejets de C02, le diesel atteignait des sommets en 2012. Cette année-là, il avait représenté 73 % des ventes de voitures particulières neuves en France. Depuis, sa part de marché (PDM) a fortement chuté : 67 % en 2013, 64 % en 2014 et 58 % en 2015.
Le déclin se poursuit cette année. Comme nous vous l'avons indiqué dans notre bilan d'octobre, les voitures diesels ont représenté 52,34 % des immatriculations sur les dix premiers mois de 2016. Mais en se penchant sur les statistiques et graphiques transmis par le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA), on découvre que le diesel a atteint en octobre un plus bas historique. Il est passé (très légèrement) en dessous de la barre symbolique des 50 % de PDM.
Évolution de l'offre et de la demande
Voilà qui confirme que les automobilistes se détournent de plus en plus du diesel. Marqués par le scandale Volkswagen, les Français comprennent petit à petit que ce type de moteur est destiné en priorité aux gros rouleurs, d'autant que l'achat d'un véhicule alimenté au gazole sera de moins en moins rentable. Le gouvernement a en effet lancé un processus d'équilibrage des prix à la pompe, qui devrait s'achever à la fin de la décennie.
Une partie de la baisse s'explique aussi par une diminution de l'offre. Les moteurs diesels ont quasiment disparu sous le capot des petites autos de type Twingo et certains constructeurs commencent à en faire l'impasse chez les citadines polyvalentes. Il ne faut aussi pas omettre un regain d'intérêt pour l'essence suite à l'arrivée de nouveaux blocs suralimentés, moins gourmands.
62 % du parc roulant
Évidemment, si les ventes baissent rapidement, la part du diesel dans le parc automobile français est loin de repasser sous la barre des 50 %. Selon le CCFA, au 1er janvier 2016, 32 millions de voitures particulières circulaient sur nos routes. Parmi elles, 62,2 % de diesel, une proportion en recul de seulement 0,2 point en un an.
D'après l'Ufip (Union Française des Industries Pétrolières), le gazole a représenté 80 % des ventes de carburants dans l'Hexagone en septembre. Ce score prend en compte tous les véhicules, y compris les utilitaires, qui sont quasiment tous des diesels. Mais à ce niveau aussi il va y avoir de gros changements, puisque pour l'achat de sans-plomb, les entreprises vont pouvoir profiter d'ici cinq ans des avantages fiscaux dont bénéficie le gazole.
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