Les tops/flops de la rédaction 2021(9/10): Youngtimers et 80 km/h
La fin d’année est l’occasion de jeter un coup d’œil dans le rétro. Chaque jour pendant cette période des fêtes, les journalistes de la rédaction de Caradisiac vous font part de leurs enthousiasmes et de leurs coups de griffes. Aujourd’hui, Stéphane Schlesinger, homme de passions automobiles variées, vous donne son top/flop 2021.
Mon Top : la belle forme des youngtimers
C’est le genre de nouvelle qui rassure. En effet, malgré un contexte toujours plus hostile à l’automobile, des dirigeants qui la comprennent toujours moins bien et des écologistes autoproclamés (qui n’ont cure de la protection de l’environnement) qui ne pensent qu’à la supprimer, la voiture conserve une place de choix chez les Français. Non seulement comme simple moyen de locomotion mais aussi, et surtout, comme objet de passion.
Pour preuve, la cote en béton armé des youngtimers, non seulement dans les petites annonces, mais aussi dans les ventes aux enchères. On a vu des Citroën jusqu’à présent négligées casser la baraque, comme la BX 16 soupapes partie pour 47 120 € chez Artcurial en octobre dernier, un record pour cette version ! Plus récemment, et à des tarifs plus humains, le 20 décembre, un break Renault 18 Turbo de 1983 a atteint 16 800 € chez Osenat, alors que le 12 décembre, c’est une Peugeot 504 TI de 1977 qui partait pour 13 972 € chez Aguttes.
Fait intéressant, il s’agit certes là d’autos en parfait état mais pas des sportives ultra-iconiques telles que les Peugeot 205 GTI, VW Golf GTI et autre Lancia Delta Integrale. Signe que le marché se diversifie, les acheteurs étant de mieux en mieux informés.
Naturellement, beaucoup déploreront que ces autos, autrefois disponibles pour trois fois rien, voient leur cote grimper de façon exponentielle. Ce phénomène présente tout de même un avantage : il rend désormais viables financièrement des opérations d’entretien, voire de restauration, ce qui profite à la préservation de ces autos.
Quant aux modèles plus récents, des années 2010, nantis de motorisations généreuses, ils ont aussi vu leur cote grimper d’une vingtaine de pourcents. Allez donc, par exemple, trouver une BMW M140i de 50 000 km à moins de 35 000 €. Pas facile ! Voici deux ans, on en dégottait à 30 000 €.
Mon flop : 80 ou 90 km/h, la limitation devient incompréhensible
J’allais pester contre la conduite toujours plus contraignante (je reste poli), entre les radars, les ZFE, les zones 30, les ralentisseurs, les feux rouges inutiles, les embouteillages, que sais-je encore, mais Manuel Caillot l’a déjà très bien fait.
Mon flop est lié au 80 km/h, cher à Edouard Philippe, qui n’a pas peu contribué à l’explosion du mouvement des Gilets Jaunes. De plus en plus de départements, sous la grogne des administrés, reviennent au 90 km/h. Résultat, un joyeux foutoir sur les routes, car plus personne ne sait à quelle vitesse rouler.
Exemple, quand on passe du Puy de Dôme à l’Allier, la limite grimpe de 80 km/h à 90 km/h, sans que ce ne soit très clairement indiqué. Conséquence, nombre de conducteurs s’en tiennent au 80 compteur (et non réel), ce qui agace d’autant plus les chauffeurs routiers (on les comprend, vu leurs contraintes horaires), dont certains se livrent à des manœuvres de dépassement que je qualifierai pudiquement d’osées au volant de leur 44 tonnes.
On devrait réuniformiser le 90 km/h, le 80 n’ayant par ailleurs pas du tout prouvé son intérêt dans la réduction de la mortalité routière, quoi qu’en dise le Gouvernement en s’appuyant sur des démonstrations absconses…
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