Les maires favorables à un audit sur l'état des routes
C’est une étude lancée par le Syndicat des Équipements de la Route afin de comprendre et d’analyser la perception qu’ont les maires des problèmes de sécurité routière en liaison avec l'entretien du réseau. Au vu de l’identité du commanditaire, on se dit que l’on va retrouver une tribune contre le désengagement d’un État qui s’en remet aux collectivités locales pour l’entretien des routes. Un but effectivement atteint. Mais on y apprend tout de même certaines choses alors que les maires sont en première ligne en cas d’accident.
Une approche qui est donc aussi à verser dans le débat plus général sur la sécurité. Avec une mortalité sur nos axes qui a encore fait un bond le mois dernier, on se dit que tous les paramètres sont regardés à la loupe pour déterminer une expertise précise de la situation. Mais force est de constater que ce n’est pas le cas. Ainsi, on découvre le critère de l'état des routes n’est pas pris en considération dans les rapports d'accidentologie.
Une sacrée lacune qui jette une ombre sur l’objectivité des analyses produites. Les édiles, eux, ont du sens commun puisque 94 % reconnaissent que les équipements de la route jouent un rôle « très important » pour la sécurité routière. 78 % des maires souhaitent donc que le critère de l'état des routes soit réintroduit dans les rapports d'accidentologie. 65 % des mêmes élus jugent nécessaire d'auditer l'état des routes, des rues et de leurs équipements. 35 % ne sont pas satisfaits des équipements de la route dans leur commune.
L’état du réseau routier est donc un enjeu de protection, de développement et d'information. Il est pourtant occulté dans l’expertise d’un accident. Il serait bon de le remettre au goût du jour en s’interrogeant d’abord sur les raisons qui l’ont écarté des débats. Sans cet élément, comment décider de la place judicieuse des radars, appréhender le quotidien de l’usager, et apporter les actions correctives nécessaires pour la sécurité ? Mais il est plus facile de vulgariser le débat autour d’une culpabilisation qui ouvre grande les portes à une répression aux retombées fiscales juteuses.
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