Les débuts.
Jean-Bertrand Bruneau est un passionné de sports mécaniques en général, avec une prédilection pour les deux roues. Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est à un véritable autodidacte que nous avons à faire.
En effet, les fraiseuses et autres outils que notre homme utilise régulièrement ne lui servent pas qu'à fabriquer des pièces de motos, mais à soigner également les carries et autres bobos de ses patients puisqu'il exerce la profession de dentiste.
Après avoir tâté un petit peu de la piste tout en donnant des cours au sein de l'A.C.O., il réalise des parties cycles pour la compétition avec, entre autres, un certain Jacques Bolle au guidon de ses réalisations vers la fin des années soixante-dix.
Puis, c'est vers la conception d'une 250cc que notre préparateur va consacrer tout son temps libre. Mais cela demande des moyens considérables et petit à petit, tous les efforts de la petite équipe n'auront qu'un seul but : prouver qu'il y a une alternative à la traditionnelle fourche télescopique.
Le principe du système de suspension avant (voir l'article d'Alex ici) que Jean-Bertrand Bruneau tente de démocratiser depuis des années est simple : appliquer à la moto le double triangle utilisé en automobile en le faisant pivoter d'un quart de tour. L'avantage, c'est que la variation de l'empattement est quasiment nulle lorsque la suspension travaille. Les efforts lors des freinages sont beaucoup mieux répartis qu'avec une fourche télescopique classique et le guidage de la roue est beaucoup plus précis.
Tout cela n'est pas nouveau puisque cette piste a déjà été explorée, notamment sur la Ner-A-Car juste après la première guerre mondiale, ou encore quelques années plus tard sur la Majestic.
Plus proche de nous, d'autres projets plus ou moins abouties ont vu le jour (Fior, Siccardi, Elf…) et même des tentatives de commercialisation (Bimota Tesi, Yamaha 1000 GTS…) avec un succès pour le moins mitigé.
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