Les auto-écoles gonflent leur taux de réussite
L'UFC-Que Choisir a constaté des écarts entre les données fournies par le Ministère de l'Intérieur et les informations communiquées par les établissements. Selon l'association de consommateurs, les taux sont « déconnectés du réel » dans plus de 60 % des cas.
Avant de choisir une auto-école, vous pouvez avoir l'envie de vous renseigner sur les taux de réussite des différents établissements qui vous intéressent. Mais l'UFC-Que Choisir tire la sonnette d'alarme : les établissements ont une fâcheuse tendance à embellir la situation. L'association de consommateurs a en effet comparé les informations du Ministère de l'Intérieur et les données qu'elle a recueillies directement auprès des auto-écoles.
Le constat est clair : la majorité manque d'honnêteté. Ainsi, dans le cas de l'examen théorique, 63 % des auto-écoles ont fourni des résultats qui s'écartent du taux réel de plus de 5 points. Pour un quart, c'est même entre 10 et 20 points et pour 14 % c'est plus de 20 points ! C'est encore pire du côté de l'examen pratique : 69 % des établissements enjolivent leurs résultats. 26,7 % rajoutent de 10 à 20 points et 17,8 % gonflent de plus de 20 points !
Plus le taux réel est faible, plus il est embelli
L'UFC-Que Choisir fait un autre constat : plus les résultats officiels sont mauvais, plus l'écart est gros. Ainsi, pour le permis B, 64 % des établissements qui ont un taux de réussite officiel supérieur à 80 % donnent une bonne information. Pour ceux qui ont un taux inférieur à 50 %, seulement 11 % communiquent une information conforme à la réalité. Pire chez ces derniers : plus d'un professionnel sur deux rajoute 20 points à son taux réel !
L'association rappelle que les taux de réussite sont des données importantes pour avoir une idée de la qualité de l'enseignement donné, indiquant notamment que "les moniteurs ne disposent probablement pas de la même aptitude à faire preuve de la meilleure pédagogie. La conscience professionnelle n’est peut-être pas également la même partout". Elle souligne que certains gonflent leurs résultats à cause de la présence de concurrents à proximité et demande de nouveau à l'État de rendre obligatoire la communication par les établissements de leur taux réel.
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