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Les ambulants du confinement – Une dame de ménage en RER : "J'ai très peur !"

Dans Economie / Politique / Social

Stéphanie Fontaine

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il arrive que les transports à Paris - métros et RER - soient très empruntés à certaines heures, comme nous l'indique la dame de ménage interviewée à la station RER de Port Royal qui rentrait de son travail à l'hôpital Cochin. En cette période exceptionnelle, Caradisiac va à la rencontre des personnes qui travaillent dans le milieu automobile ou qui circulent encore. En auto bien sûr, mais aussi à vélo, en métro, en bus, en camion… Que font-ils ? Comment vivent-ils cette crise ? Les ambulants du confinement, c'est une galerie de portraits en vidéo à suivre sur Caradisiac.

Les ambulants du confinement – Une dame de ménage en RER : "J'ai très peur !"

"En raison de la situation sanitaire actuelle, le trafic est réduit sur l'ensemble du réseau RATP", peut-on lire sur le bandeau qui défile sur le site Internet de la régie parisienne. En Ile-de-France, "la fréquentation sur le réseau a (...) été très fortement réduite", fait de toute façon valoir Catherine Guillouard, la PDG du groupe RATP. Une fréquentation qui ne serait donc plus que de quelques pourcents.

Seulement voilà, avec cette réduction justement de l'offre, des témoignages se multiplient depuis le début du mois d'avril pour dénoncer sur les seuls trains/bus/rames maintenus une affluence qui ne permettraient pas le respect des distances d'au moins un mètre entre les voyageurs. Et ces témoignages s'accompagnent souvent de photos.

C'est le cas par exemple du post sur Twitter d'un journaliste de BFM, le 2 avril. Selon lui, une soignante excédée de voir autant de monde sur la ligne 13 a tiré la sonnette d'alarme et bloqué le métro.

Idem pour Éric Coquerel, le député de La France insoumise (LFI), avec une photo de la station Gare du Nord bondée. À l'en croire, elle aurait été prise le 1er avril.

Tous ces témoignages sont en tout cas conformes à celui que nous avons recueilli la semaine dernière à la station de Port Royal. Selon la dame de ménage interrogée, le RER qu'elle doit prendre chaque matin pour se rendre à son travail à l'hôpital Cochin est très emprunté, et elle y rencontre ainsi "beaucoup de monde". Comme quoi, les apparences peuvent être trompeuses… Au moment où nous y étions, cette station était en l'occurrence bien vide.

Nos précédents portraits Les ambulants du confinement

Une étudiante rapatriée : "Tous les trains sont complets"

Un chauffeur de bus : "Y a plus de stress"

Un taxi parisien : "On peut aller crever !"

Un garage/station-service : "On est obligé" de rester ouvert

Deux ambulanciers franciliens : "on n'est pas du tout à l'abri"

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