Fiche fiabilité

Le Nissan Juke II est-il aussi fiable qu'il est fort en style ?

Dans Guide fiabilité / Autres actu fiabilité

Julien Bertaux Le 26/04/2025 à 16:30

Le Nissan Juke II est-il aussi fiable qu'il est fort en style ?

Dates clés

Septembre 2019 : lancement de la deuxième génération du Juke
Juin 2022 : apparition de la motorisation hybride
Mars 2024 : début du Juke restylé

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En bref

Lorsque ce nouveau Juke apparaît à la rentrée 2019, il doit séduire au premier coup d’œil celui qu’il remplace, tout en améliorant ses prestations et faire oublier certains défauts.

Pour le premier objectif, le choc visuel n’est pas aussi important. Tout d’abord, le Juke de 2010 avait fait très fort à l’époque. Ensuite, la concurrence s’est réveillée entre-temps avec des modèles également fort en design. Néanmoins, il conserve son style à part entière et se remarque dans la circulation.

Pour le second objectif, il revoit sa présentation intérieure avec une qualité de présentation nettement supérieure. S’installer à l’arrière n’est plus une punition et son coffre devient enfin logeable, tant que l’on ne choisit pas la motorisation hybride. Une chaîne de traction qui mettra du temps à épauler le petit trois cylindres. Un moteur peu convaincant sur route qui a dû faire cavalier seul pendant trois années.

En revanche, il a su s’adapter à son époque en adoptant des équipements modernes puisque le deuxième niveau de finition Acenta profite de la caméra de recul, du système audio avec écran tactile de 8 pouces, de la commande vocale ou encore d’Apple CarPlay et Android Auto. La version N-Connecta va plus loin avec le frein à main électrique, la climatisation automatique, l’accès et le démarrage sans clé, le combiné d’instrumentation de 7 pouces…

Quant au niveau Tekna, il profite de la conduite autonome de niveau 2, de la caméra 360° ou encore de sièges avant chauffants.

Il profite d’une série spéciale Enigma (limitée à 500 exemplaires) basée sur le niveau N-Connecta et inaugure la compatibilité avec Amazon Alexa. Elle se distingue également par ses combinaisons de couleurs (blanc lunaire ou gris squale avec toit noir) et les jantes de 19 pouces noires.

Partenaire des studios Warner Bross, la marque sort le Juke Kiiro à l’occasion de la sortie du film Batman en janvier 2022. Si le kiiro, jaune en japonais, se retrouve sur le bas des boucliers et la base des portières, les teintes sombres sont à l’honneur (carrosserie grise et jantes noires).

Début 2024, le Juke a droit à une mise à jour. Hormis une teinte jaune rappelant les débuts, l’extérieur du SUV reste identique. C’est en ouvrant la porte que les changements sautent aux yeux. La planche de bord est ainsi profondément revue en adoptant une nouvelle console centrale, un écran tactile plus grand qui passe de 8 à 12,3 pouces. Ce dernier est par ailleurs mieux intégré au mobilier. Pour ne rien gâcher, la finition s’améliore avec des matériaux de meilleure qualité.

Ce Juke devrait laisser sa place à une nouvelle génération dès l’année prochaine.

Caradisiac a aimé

Le design affirmé
La présentation intérieure
L'habitabilité
Le comportement routier
La fiabilité

Caradisiac n'a pas aimé

Le choix des motorisations
Les bruits d'air
Le confort
Le coffre en hybride

Nos versions préférées

II 1.0 DIG-T 117 ACENTA BV6
II (2) 1.6 HYBRID 143 TEKNA

Qualités et défauts

Ce qui peut vous tenter

Le design affirmé : s’il n’a pas provoqué le même « choc » à sa sortie que le premier opus, on ne peut pas dire que ce second Juke soit classique. Que ce soit de l’avant, de profil ou de l’arrière, il présente une réelle personnalité. Bien sûr, les goûts et les couleurs sont propres à chacun, mais il a l’avantage de se démarquer de la concurrence.
La présentation intérieure : Nissan a eu la cohérence de poursuivre le travail esthétique à l’intérieur. Forme de la planche de bord, de la console centrale ou encore des aérateurs, un soin a été apporté à l’ensemble de même qu’aux détails. Par ailleurs, cette planche de bord est profondément revue lors du restylage en apportant un coup de jeune.
L’habitabilité : plus long, plus large et plus haut que la première génération, le Juke peut désormais accueillir convenablement ses hôtes. Les passagers de grande taille ne seront pas à l’étroit à l’arrière, mais la place du milieu doit toujours être considérée comme du dépannage.
Le comportement routier : position de conduite possiblement basse, petit volant, faible débattement de la commande de boîte, le Juke donne l’impression d’être au volant d’une sportive. La comparaison s’arrête là, mais ce SUV offre de belles prestations dynamiques.
La fiabilité : ce Nissan Juke fait peu parler de lui, pour le plus grand bonheur de ses utilisateurs. Les problèmes qu’a rencontrés la première génération sont ici oubliés.

Ce qui peut faire hésiter

Le choix des motorisations : s’il n’est pas vraiment étonnant que la marque nippone ait abandonné le moteur diesel, elle n’a pas pour autant compensé avec l’essence. Seules, deux propositions existent. Le 1.0 DIG-T (de 117 ou 114 ch) donne le change en ville, mais révèle vite ses limites sur le réseau secondaire. Le second moteur, l’hybride, donne plus satisfaction avec un appétit mesuré et plus d’allant, mais il est aussi plus cher. Le 1.3 TCe de 130 ch aurait été un bon intermédiaire.
Les bruits d’air : ils deviennent trop présents à partir de 110 km/h, un bruit désagréable qui devient pénible et fatigant sur les longs parcours. C’est dommage puisque la mécanique est plutôt discrète.
Le confort : ce point a été nettement amélioré sur cette génération. Toutefois, les modèles équipés des jantes de 19 pouces dispensent un confort ferme et peu progressif. Si ces roues sont jolies, il faut garder en tête ce désagrément.
Le coffre en hybride : comme c’est trop souvent le cas des versions hybrides, le coffre se trouve amputé par la batterie. Celui du Juke passe ainsi de 422 à 354 litres, mais il conserve le plancher amovible.

Budget

Achat / Cote :

Si le Juke de seconde génération n’a pas connu le succès du premier, il ne fait aucun doute que le marché de la seconde main soit toutefois bien fourni. À l’heure à laquelle nous écrivons ces lignes, près de 1 400 annonces sont en ligne sur le site de La Centrale. Les premiers prix s’affichent à 12 500 €, en version 1.0 DIG-T 117 ch Visia, des modèles de 2020 affichant environ 100 000 km.

En augmentant votre budget entre 500 et 1 000 €, un exemplaire similaire, mais à la finition supérieure N-Connecta ou N-Tekna s’offre à vous. L’équipement supplémentaire nécessite bien ce petit effort. Avec une somme de 15 000 €, vous pouvez prétendre un modèle 1.0 DIGT 114 ch Acenta de 2021 avec moins de 45 000 km au compteur.

Quant à la version hybride, une mise de départ de 19 500 € est nécessaire, soit une version N-Connecta de 2022 ayant parcouru environ 50 000 km.

Retrouvez les annonces du Nissan Juke sur La Centrale.

Consommation :

En abritant sous son capot le 1.0 de 117 ch (le seul au lancement), le Juke peut se contenter de moins de 7 l/100 km de moyenne, une valeur raisonnable. La version de 114 ch apparue plus tard affiche un appétit similaire. En revanche, la version hybride fait mieux, en toute logique. Elle s’établit à 5,5 l/100 km sans adopter pour autant l’écoconduite.

Assurance :

Cela ne doit pas remettre en question le fait de se diriger vers un Nissan Juke, mais sachez qu’il est environ 5 % plus cher à assurer que ses concurrents (Renault Captur, Peugeot 2008 et Volkswagen T-Roc), selon notre profil de conducteur.

Prix des pièces :

Voici un chapitre dans lequel le Juke n’est pas exemplaire. Selon notre panier de pièces (disques de frein, amortisseurs, démarreur…), il se révèle être près de 15 % plus onéreux que les Renault Captur, Peugeot 2008 et Volkswagen T-Roc.

Entretien :

La périodicité d’entretien du Juke de seconde génération est de 20 000 km ou un an. Un kilométrage qu’il est conseillé de ne pas dépasser pour préserver la bonne santé du moteur à long terme, sutout si vous roulez essentiellement en ville. Bonne nouvelle, les moteurs bénéficient d’une chaîne de distribution, qui ne nécessite donc pas son remplacement. Quant au coût de la main-d’œuvre, il se situe dans la moyenne. Au final, l’entretien ne coûte pas plus cher qu’un autre modèle d’un constructeur généraliste.

Fiabilité

Description :

Si la première génération du Juke n’était pas exemplaire à ce sujet, ce second opus fait de gros efforts pour devenir parfaitement recommandable. En effet, il épargne ses propriétaires de gros pépins ou de soucis récurrents. Bien sûr, il n’est pas parfait, mais offre une réelle tranquillité d’utilisation pour ses utilisateurs et ne présente pas un achat à risque pour ceux qui louchent sur ce SUV. De plus, les rappels sont peu nombreux à son sujet.

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