Le marché russe reprend son souffle et Renault respire
D’aucuns diront que le pire est passé et que l’embellie est de retour et d’autres calmeront les ardeurs en précisant que l’effondrement avait été tel que ça ne pouvait que remonter. Ce dont il s’agit, c’est du marché automobile russe qui a enfin stoppé sa descente aux enfers. Une fin de cycle ou une simple pause, l’avenir le dira, Mais dans tous les cas, si le marché reprend un peu souffle c’est surtout Renault qui respire.
C’est quasiment sur un champ de ruine que cette bonne nouvelle arrive. Après quatre ans d’effondrement sur fond de crise économique, le marché russe progresse de 1 % au premier trimestre de 2017, avec notamment un mois d’avril qui ne confirme cependant la tendance positive que d’un fil. Car les observateurs l’affirment : même s’il s’agit d’un nouveau pas dans la bonne direction, la prudente reprise actuelle reste fragile.
Reste que les ventes de véhicules légers sur le marché russe ont augmenté de 6,9 % en avril 2017, à 129 476 unités, portant le volume pour les quatre premiers mois de l’année à 451 945 unités, en hausse de 2,6 %.
Une conjoncture qui soulage Renault qui a beaucoup investi en Russie. Le losange a vu ses ventes progresser de 19 % en avril à 11 574 unités, et de 14,1 % sur quatre mois, à 37 682 unités. C’est bien mieux que son compatriote PSA. Peugeot n’est pas en cause puisque le lion progresse de 9,8 %. Mais Citroën plonge de 27,7 %. Sur quatre mois, les ventes de PSA ont toutefois augmenté de 6,5 %, à 2 736 unités, un résultat global réparti comme suit : + 24,3 % pour Peugeot et - 8,4 % pour Citroën.
Sinon, Lada, contrôlé par le losange tricolore, est resté numéro un sur le marché russe en avril, avec 26 337 immatriculations (+ 6,9 %), suivi de Kia (16 003, + 32,1 %), de Hyundai (13 656, + 11,9 %), de Renault (11 574, + 19 %), de Volkswagen (7 257, + 21,4 %), de Toyota (7 052, - 12,1 %), de Skoda (5 374, + 8,9 %), de Nissan (4 944, + 10,5 %), de GAZ VUL (4 785, - 0,9 %), et UAZ (3 151, - 21,8 %).
Le marché russe a chuté de moitié depuis 2012. Mais il devrait repartir cette année. Renault, qui contrôle le premier constructeur russe Avtovaz (Lada), espère enfin rentabiliser son investissement stratégique.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération