Le marché automobile russe tourne à la catastrophe
Le marché automobile russe dévisse depuis le début de l’année 2025. Outre un contexte économique visiblement compliqué, les automobilistes attendraient aussi le retour des marques automobiles étrangères maintenant qu’une atténuation des sanctions économiques internationales se laisse entrevoir. Le constructeur national s’en inquiète beaucoup !

Il y a un peu moins de 144 millions d’habitants en Russie d’après le dernier recensement officiel de 2023, soit plus du double de la population française. Mais alors que notre marché automobile souffre d’un net recul depuis la fin de l’année dernière, celui de Russie se situe à un tout autre niveau de crise.
En 2024, il s’est vendu 936 000 voitures neuves là-bas d’après les chiffres de Car Industry Analysis, moitié moins qu’en France (ou 1 471 568 véhicules en comptant les utilitaires légers d’après d’autres sources). Et les choses vont de mal en pis si l’on en croit les données de l’Association of European Businesses rapportées par Wards Auto.
82 600 voitures vendues en mars 2025
D’après ces données, il s’est vendu 82 600 voitures neuves sur le mois de mars 2025 en Russie, soit une chute de 45% par rapport au même mois de l’année dernière. Sur le premier trimestre 2025, la baisse est de 26% et les ventes se sont nettement contractées à partir du mois de février.
D’après Wards Auto, cette brusque chute serait le résultat d’une hausse des taux d’intérêt en Russie et de l’arrivée d’une nouvelle « taxe de recyclage » mise en place par le gouvernement. Et le changement du contexte géopolitique international, avec la possibilité d’un réchauffement des relations avec les Etats-Unis et l’Europe, pousserait aussi les consommateurs à repousser leurs achats en attendant le retour éventuel des marques automobiles étrangères.
Avtovaz ne veut pas de la concurrence étrangère !
Ironie de la situation, le seul grand constructeur russe Avtovaz ferait actuellement du lobbying auprès du gouvernement pour empêcher ce retour des marques automobiles étrangères, notamment celui de Renault qui contrôlait le groupe (et avait dû le revendre pour un rouble symbolique en 2022 à cause de la guerre en Ukraine et des sanctions internationales). Le patron d’Avtovaz serait aussi vent debout contre les constructeurs chinois en train d’inonder le marché russe avec des voitures moins chères d’après la même source.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération