Le freinage d'urgence et le régulateur de vitesse adaptatif obligatoires à partir de 2022, et ce n'est pas tout !
Après l'airbag, l'ABS, l'ESP déjà obligatoires dans tous les véhicules, le freinage d'urgence et le régulateur de vitesse adaptatif vont également le devenir dès 2022. La Commission Européenne souhaite ainsi renforcer l'arsenal sécuritaire des voitures en imposant également d'autres équipements.
A 578 voix pour, 30 contre, les députés européens ont adopté hier à une large majorité une nouvelle législation visant à rendre obligatoire le freinage d'urgence et le régulateur de vitesse adaptatif. Ainsi, tous les nouveaux modèles de véhicules devront disposer à partir de 2022 d'un système "d'adaptation intelligente" de la vitesse, qui avertira les conducteurs de tout dépassement des limites autorisées, sans réduire automatiquement la vitesse. Ils devront également être équipés d'un système de freinage d'urgence, déjà obligatoire dans les camions et les bus, ainsi que d'un système d'urgence de maintien dans la trajectoire.
L'Union Européenne demande également que les constructeurs facilitent l'installation d'un éthylomètre antidémarrage et équipent leurs véhicules d'un avertisseur de somnolence et de perte d'attention du conducteur, ainsi que d'un enregistreur de données d'événements, selon le texte voté.
Pour justifier cette décision, le Parlement estime que 25 000 personnes dans l'Union ont perdu la vie lors d'accidents de la route et environ 135 000 ont été gravement blessées. L'obligation de ces nouvelles aides devraient "permettre de sauver des milliers de vies dans les années à venir" selon les députés.
Ces mesures devront donc être appliquées à partir du mois de mai 2022 pour les nouveaux modèles, mais elles ne s'imposeront qu'à compter de 2024 pour les véhicules déjà existants.
Cette sécurisation galopante va également permettre de faciliter le développement de la voiture autonome, qui a besoin de la plupart de ces technologies. Reste un écueil : celui des tarifs. La rapporteure, Roza Thun, a assuré que l'installation de ces technologies ne provoquerait pas de hausse des prix : "La plupart de ces solutions sont numériques et une production en masse de ces solutions numériques ne rend pas les voitures plus chères". De belles paroles, mais il y a fort à parier que les constructeurs ne l'entendent pas de la même oreille. Et bien évidemment, on ne parle pas ici de plaisir de conduite, simple détail pour nos dirigeants.
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