Le freinage d'urgence en marche arrière va-t-il s'imposer ?
Selon une étude américaine, le freinage d'urgence en marche arrière permettrait de réduire significativement les accidents, notamment en ville, et réduirait la facture des réparations et des primes d'assurance.
Le freinage d'urgence autonome (AEB) est obligatoire sur les véhicules neufs depuis début 2020. Mais il ne fonctionne qu'à l'avant, sur le principe de la détection d'obstacle ou de véhicule qui freinerait brusquement. A l'arrière, en revanche, rien.
Ou presque, puisque certains constructeurs proposent déjà un assistant anticollision arrière, très pratique lorsqu'il faut sortir d'une place de parking en marche arrière, souvent à l'aveugle. Une étude de l'institut américain des assurances pour la sécurité routière montre qu'il serait pourtant possible de réduire de 28 % le risque de dommages matériels.
L'IIHS explique qu'aucun autre assistant de conduite ou système embarqué ne permet aujourd'hui une telle baisse des collisions et des accrochages. Avec l'AEB, le freinage d'urgence en marche arrière est le seul dispositif permettant une baisse à deux chiffres des accidents.
En comparaison du freinage d'urgence autonome avant, en revanche, la réduction des dommages corporels est bien moindre. Et c'est logique : les accrochages en marche arrière se font souvent à vitesse réduite, et engendrent bien moins de risques de blessures ou de morts qu'un choc frontal ou latéral plus violent.
Et qui dit réduction des dommages matériels, dit moins de réparations à assumer pour les assureurs, et donc, en théorie, des primes qui baissent. Cela pourrait très bien inciter les autorités européennes à voter l'obligation de cette aide à la conduite dans les véhicules neufs.
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