Le dieselgate aurait fait 16 000 morts depuis 2009
Des chercheurs finlandais ont évalué les dégâts sur la santé liés au scandale du logiciel truqué en 2015. Leurs chiffres, accablants, s'ajoutent à la longue liste des problèmes que cette affaire a engendrée pour le groupe Volkswagen en particulier, et sur l'industrie automobile en général.

En aura-t-on jamais fini avec cette affaire ? 10 ans après le scandale qui a secoué le groupe VW, une étude finlandaise livre ses chiffres. Selon le Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), le dieselgate et son logiciel truqué, qui sous estimait les émissions réelles de l’Allemand, aurait causé la mort de 16 000 personnes entre 2009 et aujourd’hui.
Des morts qui s’ajoutent, selon les chercheurs, à ceux constatés chaque année, et liées elles aussi au diesel. Ces décès sont évidemment liés aux symptômes habituels liés à la pollution provoquée par les moteurs au gazole, et qui conduisent à des maladies respiratoires et cardiovasculaires, mais aussi au diabète voir à des cancers.
24 000 décès d'ici 2040
Mais les Finlandais n’ont pas arrêté leur compteur en 2025. Ils estiment, dans leur enquête, que le mazout des TDI du groupe VW, dont les logiciels ont été « rectifiés » entre 2015 et 2019, va continuer à faire des ravages jusqu’en 2040, en raison, notamment, des maladies qui n’ont pas encore prospéré. Et de rajouter 8 000 décès supplémentaires d’ici quinze ans.
À cette catastrophe s’en ajoute une autre, économique celle-là. Toujours selon cette étude, le dieselgate aura coûté aux États, et aux entreprises de l’UE, la bagatelle de 146 milliards d’euros. Un chiffre que les chercheurs ont obtenu en additionnant le nombre de jours de congés liées à ces maladies particulières (2,4 millions), aux coûts des soins des personnes atteintes.
Une facture de 35 milliards pour le groupe Volkswagen
Des chiffres accablants, s’ils sont avérés, qui allongent encore plus la liste, non exhaustive, des dégâts liés au scandale de 2015. Car, rappelons-le, cette histoire de logiciel a poussé, in fine, l’Union européenne vers sa décision de suppression des moteurs thermiques en 2035, et la réduction des émissions programmée d’ici-là.
Elle a également obligé le groupe VW à dépenser près de 35 milliards de dollars pour en réparer les dégâts. Une affaire qui vient d’ailleurs de connaître sa conclusion judiciaire ce lundi 26 mai, puisqu’en Allemagne, quatre anciens responsables du constructeur ont été condamnés. Le responsable du développement des moteurs diesel de l’époque écope de 4 ans de prison ferme, et les autres de peines avec sursis.
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