La Volkswagen Golf restylée arrive en concession : elle vous dit forcément quelque chose

Volkswagen a réussi une mission que bien des constructeurs aimeraient avoir accompli : maintenir un best-seller pendant plusieurs décennies. La marque allemande a hissé la Golf au sommet des ventes européennes depuis plus de vingt ans, et malgré la multiplication des concurrentes et la hausse du niveau global, rien n'y fait, la Golf reste la reine.

On peut tourner la chose comme l'on veut, la Golf est certes consensuelle, voire triste, mais elle joue la carte de la sécurité depuis les débuts et c'est la recette gagnante pour Volkswagen. La septième génération a fait un gros bond en avant par rapport aux anciennes générations avec l'adoption de nouvelles technologies et d'aides à la conduite qui préparent le terrain pour la conduite autonome. Le restylage est l'occasion pour Volkswagen d'apporter un peu plus de nouveautés à une auto qui a le fessier entre deux chaises, à mi chemin entre auto généraliste et premium, par sa présentation et son contenu technologique.

Justement, en parlant de présentation, attardons-nous aux changements esthétiques : ils sont mineurs, avec quelques remodelages sur le bouclier avant et arrière et l'adoption de feux de jours full LED. La présentation intérieure n'évolue, elle, quasiment pas, et c'est tant mieux puisque c'était un point fort de la Golf. Notons quand même deux arrivées remarquées : l'écran plus grand (9,2 pouces) et surtout le Virtual Cockpit, l'instrumentation totalement numérique largement répandue chez Audi et qui fait son entrée chez Volkswagen. C'est ça, aussi, la stratégie du groupe allemand : développer de nouvelles technologies sur les modèles les plus haut de gamme chez Audi avant de les démocratiser sur les autos plus accessibles, puis, chez Volkswagen.

On pourrait pester contre le manque de folie (liberté ?) des designers de Volkswagen, d'autant plus que la concurrence évolue fortement (Peugeot avec son i-Cockpit, Opel avec une Astra largement remaniée, Ford qui prépare la prochaine Focus...). Pour l'instant, la Golf continue de s'en sortir avec cette présentation qui, il faut le reconnaître, n'est pas d'une grande gaieté. Mais pour combien de temps encore ?

Pour maintenir son leadership, l'allemande compte donc sur son fort contenu technologique. Evidemment, il faudra se tourner vers les niveaux élevés de finition pour avoir droit à tout l'attirail électronique qui est impressionnant pour la catégorie : conduite semi-autonome dans les embouteillages (là encore, une solution héritée de chez Audi), lane assist, régulateur adaptatif, cockpit virtuel et même commande gestuelle pour l'écran multimédia. Ajoutez à celui des motorisations à la page avec, notamment, un moteur essence à venir sur la BlueMotion avec système de roue libre dans les phases de levé de pied et vous obtenez une auto qui fait très bien sur tous les tableaux.

Cela se paye cependant au prix fort et la Golf reste l'une des compactes les plus chères du marché généraliste, surtout lorsque l'on compare à niveau d'équipement équivalent. Comptez au minimum 19 060 € mais il faudra compter au minimum 23 450 € pour l'entrée de gamme sur le petit TDI 90 et même plus de 30 000 € pour l'essence 150 ch à désactivation de cylindres.