La prévention routière, grande absente dans les entreprises
En 2015, près de 500 personnes ont perdu la vie lors d'un trajet lié au travail. Pourtant, comme le démontre un sondage, les actions de prévention se font encore rares dans les petites et moyennes entreprises.
Du 9 au 12 mai se déroule la première édition des Journées de la sécurité routière au travail. Les entreprises sont invitées à organiser des opérations de sensibilisation au risque routier. Il faut savoir qu'en 2015, un accident mortel sur 7 est survenu lors d'un trajet professionnel, ce qui a représenté près de 500 décès.
La Sécurité Routière n'hésite pas à souligner que ces drames ont un coût pour les sociétés. Selon elle, les accidents ont causé six millions de journées de travail perdues. Pour aider les patrons à faire de la prévention, des « kits de mobilisation interne » sont disponibles sur un site internet dédié. Il est possible de télécharger des éléments de communication, comme des affiches, mais aussi des outils d'animation, à l'image de quiz ou films.
Le risque routier est la première cause de décès au travail. Mais un sondage réalisé par l'Ifop pour l'assureur MMA montre que les dirigeants de TPE/PME ne sont pas mobilisés sur ce sujet. 80 % de ceux qui ont été interrogés déclarent ne pas avoir mis en place d'action de prévention. Du côté de ceux qui s'impliquent, les actions restent peu engageantes.
PV : un patron sur deux dénonce ses salariés
La mesure la plus répandue (85 %) reste la simple vérification régulière des autos des salariés. Vient ensuite la vérification des permis de conduire (75 %). Mais certaines sociétés font de beaux efforts : 48 % ont mis en place une réduction des déplacements et 32 % un « droit à la déconnexion complète pendant un trajet professionnel ». Preuve que l'opération de la sécurité routière est importante, la première raison invoquée par les chefs d'entreprise à l'absence d'action de prévention est le fait… de ne pas y avoir pensé (45 %).
Pour terminer, des chiffres intéressants du sondage de l'Ifop concernant l'obligation de désigner les salariés qui ont commis une infraction à bord d'un véhicule de la société, instaurée le 1er janvier. 94 % des patrons sondés connaissent la mesure et 50 % disent l'appliquer (contre 29 % en 2016). 53 % des interrogés estiment que cette mesure responsabilise le salarié… mais près d'un sur deux (48 %) estime que cela peut nuire aux relations internes.
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