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La journée sans voitures de Paris fait-elle baisser la pollution ?

Ce dimanche 18 septembre 2022, l'opération "Paris respire" excluait les voitures dans son centre-ville entre 11h et 18h. Alors, respire-t-on mieux que personne ne roule ?

La journée sans voitures de Paris fait-elle baisser la pollution ?

Dimanche dernier, la ville de Paris renouvelait son opération « Paris respire » visant à interdire la circulation automobile dans le centre entre 11h et 18h, pour le plus grand bonheur de certains Parisiens heureux de profiter au maximum d'une journée ensoleillée. Pendant ce créneau horaire, il était rigoureusement interdit de circuler dans la ville au volant d'une voiture, même électrique. Seuls les bus, les taxis, les VTC et autres véhicules de secours étaient tolérés dans les rues de la capitale, de même que les Parisiens rentrant de vacance sur justificatif d'un domicile. L'occasion de vérifier une nouvelle fois si cette forte réduction du trafic automobile dans Paris a un effet direct sur la pollution locale et si oui, de le quantifier de manière précise.

Car comme les partisans du « tout voiture » le rappellent, la grande période du confinement entre mars et mai 2020 n'avait pas empêché la ville de Paris d'être traversée par un épisode de pollution atmosphérique. De la même manière, les mesures des concentrations des principaux polluants relevés dans l'atmosphère dans Paris ce dimanche (Ozone, dioxyde d'azote, particules PM10 et particules PM2,5) n'ont pas baissé dans de grosses proportions. Mais d'après les données collectées par Airparif, il y a bel et bien un effet direct de l'arrêt du trafic routier sur la pollution atmosphérique de Paris. Ainsi dimanche dernier, les émissions de dioxyde d'azote (polluant principalement émis par les pots d'échappement des voitures thermiques de la région) ont chuté de 20% en moyenne dans la ville entre 11h et 18h par rapport à un dimanche normal. Quant aux particules fines PM2,5, elles n'ont baissé que de 5% sur ce même créneau horaire.

Des sources de pollution multiples

On estime que les émissions de dioxyde d'azote émises dans Paris proviennent à 62% du trafic routier. Voilà pourquoi ce sont ces émissions nocives qui baissent le plus dans Paris lorsqu'on arrête les voitures. Lors du grand confinement du début 2020, Airparif avait ainsi mesuré environ 25% de baisse de ces émissions de dioxyde d'azote (pour environ 15% de baisse des concentrations de particules fines). Les émissions de dioxyde d'azote baissaient même de 50% près des grands axes routiers. Mais comme le rappelle l'expert d'Airparif Antoine Trouche, les sources de pollution de Paris sont multiples et leur analyse reste complexe, surtout pour les particules. « Pour les particules PM10, 17% de leur quantité totale dans Paris est produite par le transport routier, 18% par les activités agricoles, 17% par les chantiers et 35% par le secteur résidentiel. Dans ces derniers 35%, 86% des particules PM10 proviennent du chauffage au bois alors que cela ne concerne que 6% de la chaleur utilisée pour chauffer en ïle-de-France. Mais il y a aussi d'autres facteurs de pollution à prendre en compte : le dioxyde d'azote émis par les voitures peut, avec des conditions météorologiques défavorables, se recombiner dans l'atmosphère avec de l'ammoniac des épandages agricoles et former des particules nocives supplementaires.» L'expert d'Airparif affirme d'ailleurs que ces particules secondaires ainsi formées sont à l'origine du pic de pollution survenu pendant le premier confinement, en parallèle des épandages agricoles. Même si la circulation automobile avait été fortement réduite, « une faible quantité de dioxyde d'azote suffit pour engendrer ce phénomène». Difficile cependant de distinguer précisémment les sources de dioxyde d'azote dans ce cas, sachant que le secteur résidentiel et terciaire en produit aussi (31%).

Il serait tentant, surtout quand on veut défendre l'automobile, de souligner ainsi que les épisodes de limitation du trafic automobile n'empêchent pas l'air de Paris d'être parfois chargé en substances nocives. D'après Antoine Trouche, les concentrations mesurées dans l'air varient dans de grandes proportions en fonction de la météo, du trafic routier, du vent et d'éventuelles activités polluantes (épandage agricole, constructions, industrie...) pratiquées en dehors de la ville à certains moments. Mais même si l'arrêt de la circulation automobile ne permet pas de faire disparaître toute la pollution de la région, son impact bénéfique est bien quantifiable dans Paris d'après les relevés d'Airparif. Reste que pour améliorer l'air de Paris, lutter contre la seule pollution automobile ne suffira pas.

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