La CGT Métallurgie appelle toute la filière automobile à la grève
L’été sera quand même chaud socialement et l’état de grâce du nouveau pouvoir, qui n'en a sans doute jamais eu autant, risque d’être écorné par cette colère de juillet. Le cas de l’équipementier en liquidation GM&S dans la Creuse a du mal à se dissoudre dans le « macronisme » qui reste pourtant un puissant émollient. Mais c’était sans compter sur une CGT Métallurgie qui a bien l’intention de faire de ce dossier une affaire plus générale…
On rappellera que la liquidation de l'équipementier GM&S, est un drame pour un département de la Creuse qui voit là faillir le second employeur présent sur son territoire. Pourtant, une offre de reprise de l'emboutisseur stéphanois GMD a été faite. Cependant, il ne serait conservé dans ce cas que 120 salariés sur 277. C’est mieux que la fermeture définitive. Ou pas. Selon la CGT.
Dans le même temps, le ministère de l'Économie avait réuni avec l'ensemble des acteurs du dossier, une rencontre qui avait permis des avancées, notamment sur les commandes de Renault et PSA. Cependant, le nombre de salariés repris et les primes de licenciement restaient une pierre d’achoppement, la CGT réclamant une indemnité supra-légale pour les personnes licenciées.
C’est la même CGT qui appelle cette fois toute la filière automobile à une heure de grève mardi pour soutenir les salariés de l'équipementier GM&S. Ces derniers feront une « action » sur leur site le même jour. Cette situation est une tribune pour le syndicat qui veut ainsi dénoncer les conséquences de la restructuration de la filière automobile « orchestrée ces dernières années par ses principaux acteurs avec l'aval des gouvernements successifs ». Une analyse faite par la CGT.
"Ces menaces sur l'emploi pèsent également sur les salariés de la SAM en Aveyron, comme les salariés de Delphi à Blois, mais aussi à Bosch Rodez" précise la même centrale qui réclame donc un débat national sur la filière.
Le 18 juillet, il faudra donc s’attendre à des blocages de sites Renault ou PSA. Côté procédure, l'offre de reprise de GMD doit être examinée le 19 juillet par le Tribunal de Commerce de Poitiers, qui doit annoncer sa décision le 21.
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