L'étonnante discrimination de Citroën par le ministre des transports français
Le ministère des transports a « ordonné l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 concernées par la campagne de rappel des airbags Takata ». L’annonce paraît quand même étonnante sachant que les voitures des autres marques, équipées des mêmes airbags, sont toutes aussi dangereuses en théorie.

Pas plus tard que ce matin, nous évoquions le terrible accident survenu le 11 juin dernier sur une voie rapide de Reims où une conductrice a perdu la vie après le déploiement de son airbag Takata. Depuis, l’autopsie réalisée sur la victime a confirmé la cause de la mortalité dans cet accident, attribuée au déclenchement de l’airbag dont le mécanisme a propulsé des morceaux de métaux sur le visage de la conductrice.
Quelques heures plus tard, le ministre des Transports a ordonné l’immobilisation des Citroën C3 et DS3 encore en circulation en France et équipées d’airbags de la marque Takata. Le ministre des Transports Philippe Tabarot a convoqué les dirigeants de la marque aux chevrons et demandé d’instaurer une mesure de « stop drive » pour les exemplaires concernés.
209 000 exemplaires restants
D’après Stellantis, 481 000 exemplaires des Citroën C3 et DS3 équipées de ces airbags (dont 236 900 exemplaires avaient déjà été rappelés en février via une procédure « stop drive ») ont été traités en concession sur les 690 000 présents dans la « nature ». L’ordre du gouvernement concerne ainsi les 209 000 exemplaires restants.
Sur le papier, le danger de rouler avec une voiture équipée de vieux airbags Takata (comme ceux de la Citroën C3 de 2015 impliquée dans cet accident mortel) est bien réel. La surprise, d’ailleurs, c’est qu’il concerne ici un exemplaire en France métropolitaine alors que les cas les plus graves sont généralement ceux qui roulent dans des climats plus chauds et humides (comme dans les départements d’Outre-mer). Auparavant, il n’y avait eu qu’un décès en France métropolitaine (contre 17 dans les départements d’Outre-mer).
Et pourquoi pas les autres ?
En revanche, le danger paraît théoriquement aussi présent sur tous les modèles des autres marques équipés des mêmes airbags encore en circulation. On se demande ainsi pourquoi le ministre des Transports se focalise uniquement sur les produits de Citroën (et DS). Peut-être parce que l’actualité parle seulement de ces véhicules ?
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