L'arnaque à la doublette n'est pas nouvelle, mais reste d'actualité
Cette arnaque n’est pas récente mais elle sévit toujours puisque plusieurs milliers d’automobilistes en sont victimes chaque année. Une simple vérification des papiers lors de l'obtention des plaques résoudrait pourtant ce fléau.
Aujourd'hui, rien n'est plus simple que de réaliser des plaques d'immatriculation, et c'est bien ce qui pose problème. (Credit photo : MaxPPP)
Fausses contraventions reçues par SMS, arnaque à la dépanneuse ou encore aux bornes de recharge des voitures électriques, les malfrats ne manquent pas d’idées pour tenter de nous avoir.
Pourtant, une arnaque qui n’a rien de nouveau sévi toujours, celle dite de la "doublette". En 2022, plus de 22 000 automobilistes en ont été victimes. À titre de comparaison, ils étaient un peu plus de 13 000 en 2010. Un chiffre qui peut être considéré comme un minimum puisque basé sur les dépôts de plainte. Selon l’association 40 millions d’automobilistes, entre 400 000 et 1 000 000 d’automobilistes ont été touchés par cette arnaque.
Le principe de cette arnaque est très simple puisqu’elle consiste à dupliquer une plaque d’immatriculation, d’où le nom de "doublette". Ainsi, l’usurpateur peut commettre différentes infractions (excès de vitesse, stationnement…) sans être inquiété. Seulement, seul le véritable propriétaire recevra les amendes et les possibles retraits de points.
Comment l’éviter ?
C’est tout le paradoxe de cette escroquerie. Très facile à mettre en place, elle est aussi redoutable d’efficacité. Le seul moyen de s’en prémunir est de ne pas diffuser d’images de votre voiture sur Internet avec l’immatriculation visible. Les sites marchands tels que celui de La Centrale floute automatiquement les plaques. En réalité, il n’y a aucun moyen de l’éviter totalement. Toutefois, si vous êtes victime, il ne faut pas payer l’amende, la contester et porter plainte contre X.
Pourtant, cette arnaque pourrait être évitée de façon simple. Il suffirait alors d’exiger le certificat d’immatriculation ainsi que les papiers d’identité pour faire réaliser une plaque d’immatriculation chez un professionnel. Aujourd’hui, rien n’est demandé, ce qui peut inciter certaines personnes à tenter l’exercice, d’autant que les contrôles routiers sont de plus en plus réalisés via l’immatriculation. La fin de la vignette d’assurance en avril dernier en est le dernier exemple.
Un projet de loi a pourtant bien été déposé à l’Assemblée nationale en avril afin d’obliger le propriétaire du véhicule voulant faire ses plaques à présenter une pièce d’identité et un certificat d’immatriculation. Seulement, cette proposition est restée telle quelle à ce jour.
Jusqu’à 30 000 euros d’amende
L’arnaque à la doublette est bien sûr strictement interdite. Selon l’article L317-4-1 du Code de la route, le fait de mettre en circulation un véhicule équipé d’une plaque d’immatriculation appartenant à un autre véhicule est passible de sept ans de prison et de 30 000 euros d’amende. Voilà qui devrait donner à réfléchir…
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