2. Essai vidéo - Jaguar F-Type restylée (2020) - Sur la route : la reine des virages.
Dotés de réglages électriques mais se contentant d’une longueur d’assise fixe, les sièges procurent pourtant un excellent confort. Ajustable électriquement lui aussi, le volant favorise l’obtention d’une très bonne position de conduite. Au démarrage, déception : le moteur vibre autant qu’un 3-cylindres dans une citadine pas chère. Heureusement, dès qu’on roule, tout s’arrange. Il devient doux, et sonne à bas régime comme un bloc de compacte sportive des années 80, ce qui est un vrai compliment. Ultra-souple, il monte ensuite dans les tours avec une alacrité réjouissante, tout en administrant une poussée tout à fait en rapport avec la puissance annoncée. Et même plus ! Evidemment, le système de levée de soupapes, assez lourd, ne favorise pas les hauts régimes, mais l’Ingenium les atteint aisément dans un timbre rappelant quelque peu un V8. En somme, on oublie qu’on ne dispose que de 4-cylindres, ce qui n’est pas une petite réussite de la part des ingénieurs de Jaguar. D’autant plus que la boîte automatique ne mérite également que des compliments. Parfaitement adaptée, elle change de rapport en un éclair, sans le moindre à-coup et toujours au bon moment. Si on passe en mode Sport manuel, une micro-secousse indique quand elle enclenche une vitesse, et elle la conserve même quand on tape dans le rupteur. Rien à redire, surtout qu’en bonne transmission automatique, elle se montre plus rapide qu’une double-embrayage quand elle rétrograde. Mieux, à ce moment, l’échappement crépite, ce qui donne toujours le sourire.
A assistance électrique, le volant n’est pas aussi agréable que celui des premières F-Type, où il commandait une Servotronic Bosch hydraulique. Néanmoins, la direction de la P300, suffisamment consistante, communicative et progressive, convainc nettement plus que celle, caoutchouteuse, de la P450 que j’ai aussi pu essayer. De plus, elle agit sur un train avant plus léger, de sorte que dans les parcours sinueux, la F-Type 300 ch est un vrai bonheur. Vive, vu son poids, en inscription comme dans les changements d’appui, elle profite aussi d’un châssis parfaitement équilibré et nanti d’un équilibre réellement impressionnant. L’adhérence étant considérable, la voiture se montre très rassurante, surtout qu’elle atteint ses limites de façon progressive. Voilà une très belle mise au point.
Quant à l’amortissement, il est suffisamment bien dosé pour que la voiture ne se laisse jamais déstabiliser par une bosse abordée en virage, même si elle secoue parfois beaucoup. Là encore, c’est du beau travail. Pour sa part, le freinage assure fort bien son office, et je n’ai pas noté de surchauffe particulière. Evidemment, la F-Type se la joue plus monture fidèle que scalpel, comme le fait un Cayman GTS par exemple, mais ce typage lui correspond parfaitement.
En usage tranquille, l’anglaise séduit par ses sièges confortables et sa suspension globalement tolérante, mais les bruits de roulement sont trop perceptibles, surtout sur autoroute. A allure allemande, ils deviennent même agaçants !
La consommation ? Nous avons relevé en moyenne 8,5 l/100 km à 130 km/h stabilisés sur autoroute, et 9,6 l/100 km en mixte mais 23 l/100 km en conduite sportive. C’est ici que le poids élevé pose une drôle de pénalité.
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