Essai - Tromox Ukko : l'électrique speed et sympa
Vous avez 6 490 € en poches et n'avez pas besoin de dépasser le 100 km/h ? Vous cherchez un deux-roues électrique moderne, équivalent 125, simple mais bien fait et pas trop cher ? Le Ukko de Tromox est une option aussi sympa à voir qu'à rouler.
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Note
de la rédaction
14,3/20
C'est par l'une de ces belles et rares journées d'octobre que nous avons découvert la Tromox Ukko. Enfin là ou le, peu importe le genre ou la couleur (gris, bleu ou orange), dès lors que l'on sait ce que l'on a devant soi et ce que l'on va en faire.
En préambule, disons que la marque est chinoise, fabriquée à Taïwan, et qu'elle est importée en France par le groupe Volt, spécialiste de la mobilité électrique dans l'hexagone et déjà importateur exclusif de la marque Horwin (entre autres trottinettes et vélos électriques). De fait, Volt sélectionne à la source les véhicules qui seront importés en fonction de leur niveau de technologie, de leur solidité et de leur technologie, mais aussi de leur rapport qualité prix. Le but étant de limiter au maximum les risques, satisfaire la clientèle et maintenir un tarif abordable.
Si bien évidemment on peut s'inquiéter de la durabilité de la marque Tromox, toute fraîche mais particulièrement ambitieuse, tout comme l'on peut s'interroger sur le suivi desdites marques dans le temps sur notre territoire, disons que pour ce tarif et pour une machine électrique avec des composants de qualité, la question se pose moins : on sait que l'on en a pour son argent, reste à accepter de courir un risque, aussi modéré soit-il.
Volt est un acteur bien installé du secteur de la mobilité électrique, et ses produits limitent au maximum les risques, à l'image de Ukko, juste sous nos yeux. La garantie est d'ailleurs portée à 2 ans, batterie comprise, laquelle est annoncée tenir pour sa part près de 5 années d'utilisation avant de montrer des signes de faiblesse. Pesant 20 kg, la batterie est amovible, pourvue d'une poignée solide et rechargeable de manière autonome ou directement dans Ukko via une prise externe. À noter que les trois "phases" (prises) de la batterie sont séparées, afin d'éviter tout chauffe des câbles et toute détérioration. Un point important aux yeux de l'importateur.
Mais dites donc, c'est que c'est petit, cette moto ! C'est mignon tout plein, surtout, avec ce superbe cadre en aluminium, cette fourche inversée déportée à l'avant de l'axe de colonne, ce mono bras oscillant arrière, cet optique façon KTM à la fois LED et lenticulaire (l'ensemble de l'éclairage de Ukko et des clignotants est LED) ou encore cette déco apportant un peps visuel appréciable. La qualité des finitions est très bonne, tandis que l'on ne trouve rien à redire sur l'assemblage.
Les éléments et câbles passent bien, et l'on profite d'une instrumentation TFT couleur de 5,5 pouces présentant fort bien. Animations, rapidité, reste simplement à se familiariser avec la mise en route, mais ça, nous en reparlerons au moment de partir. Pour l'heure nous nous concentrons sur ce drôle d'engin aux proportions pour le moins surprenantes.
De fait, Ukko est un petit gabarit, ce que l'on ne perçoit pas forcément sur les photos. Par exemple, les jantes ne titrent que 14 pouces (soit moins que celles d'un T-Max) et 100/80 à l'avant, 120/70 à l'arrière. Comptez également 1 295 mm d'empattement, soit beaucoup moins qu'une moto de taille standard et surtout, Ukko propose des dimensions ultra-contenues : 1 855 mm de long par 800 mm de large et une hauteur totale de 1 045 mm. De quoi avoir l'air grand et surtout redouter de n'être pas à la bonne hauteur une fois sur la route pour ne pas se sentir "mal" au milieu des voitures.
Ce n'est rien comparé au petit Mino, l'équivalent 50 de Tromox et format Monkey de la grande époque : sur Ukko, on est simplement plus bas que la moyenne sans avoir de complexes une fois dans un flot de circulation. Les rétroviseurs sont à hauteur de leurs homologues automobiles, tandis que la hauteur de selle, tout à fait standard par contre, propose une assise assez agréable et étroite placée à 770 mm. De quoi se sentir vraiment bien, quelle que soit votre taille et poser facilement le plat des pieds au sol.
Les suspensions sont bien tarées et ne s'enfoncent pas exagérément, tandis que les bras vont chercher un guidon assez bas et très sympa de prise en mains. Mais dites donc, c'est que l'on est bien sur ce drôle d'engin ! Pas de pédales aux pieds, juste des leviers pour le freinage (non réglables en écartement), lequel est d'ailleurs couplé si l'on actionne uniquement de l'arrière (à gauche, donc). À noter une transmission finale par courroie (sans entretien donc) et que lorsque l'on freine, justement, le moteur électrique de 4 kW (8 kW en pic) se coupe. Une sécurité qui, nous allons le voir, n'est pas sans conséquence sur la conduite à adopter.
Léger, Ukko ne pèse pas plus de 110 kg, ce qui lui confère un rapport poids/puissance des plus appréciable au regard de sa catégorie : c'est en effet un équivalent 125, bridé à moins de 100 km/h compteur afin de respecter la législation, d'une part, mais surtout de moins consommer. Comptez selon le fabricant 160 km d'autonomie en conditions d'utilisation normée pour une batterie Lithium de 3,96 kWh, 72 V et 55 Ah, se rechargeant à 100 % sur une prise 220 V standard en 3 à 5 heures environ et à 80 % en environ 45 minutes à 1 heure selon les moyennes constatées.
Allé, on démarre ? Il est possible de le faire directement depuis le commodo, depuis la télécommande du badge NFC de contact ou encore depuis l'application à laquelle Ukko peut être connecté sans ajout financier. On profite dès lors de fonctionnalités avancées, parmi lesquelles un infodivertissement sommaire, car difficile à piloter depuis le commodo, mais aussi et surtout de la géolocalisation de son véhicule, façon tracker, complétant l'alarme implémentée d'origine. Oui, Ukko cause. Le tout sans abonnement. Pas mal du tout ! Ajoutons un régulateur de vitesse (vous avez bien lu…) et le tour est presque complet : compagne idéale d'une instrumentation connectée, une prise USB est intégrée sur le commodo gauche. Seul petit bémol, son cache d'étanchéité en caoutchouc qui aura très certainement envie de se faire la malle et n'est pas si évident à faire tenir en place.
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