Essai - Rieju Nuuk : mélange des genres
Le constructeur espagnol Rieju se lance dans le grand bain des véhicules électriques avec la commercialisation d’une gamme baptisée Nuuk. Dévoilées à l’occasion du salon de Paris, ces nouvelles productions se déclinent à travers trois lignes et deux types de motorisations. Focus sur la version Urban (équivalent 125 cm3) avec au programme un design dépouillé et des prestations dynamiques intéressantes. Essai dans les rues de Paris…
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Note
de la rédaction
13,5/20
À l’heure où le segment des véhicules 50 cm3 (scooters et cyclomoteurs) s’enfonce dans une crise majeure, Rieju, leader dans la catégorie des ‘’mécaboites’’ avec sa MRT, jusqu’à présent, vient de laisser la première place à la Beta RR. La firme de Figueras occupe désormais la deuxième marche du podium devant Derbi. Mais que l’on veuille ou non, le marché est aujourd’hui’ à l’électrification avec de plus en plus d’acteurs présents (BMW, Zero Motocycles, Govecs) et à en devenir comme Harley-Davidson ou encore Peugeot avec son e-Metropolis dévoilé au salon de Paris. Aujourd’hui, c’est au tour de Rieju de s’immiscer sur ce segment de marché avec le Nuuk. Ce projet électrique résulte d’une synergie entre Rieju et une entreprise catalane située à Barcelone où est basé le bureau R&D. Décliné en trois versions (Urban, Tracker, Cargo) et deux motorisations équivalentes 50 et 125 cm3, ce nouvel arrivant casse les codes esthétiques du genre et affiche clairement sa différence par rapport à la concurrence. En effet, le constructeur ibérique joue la carte décalée avec une silhouette dénudée et un cadre apparent. Un style qui fait son petit effet, mais alors le Nuuk scooter ou moto ?
Seule certitude, le Nuuk ne passe pas inaperçu dans les rues, pour preuve les nombreux regards posés et interloqués au feu rouge sur ce drôle de véhicule. Esthétiquement, le natif de Figueras laisse apparaître un cadre dénudé où, malheureusement quelques soudures disgracieuses et des câbles apparents derrière le projecteur avant nuisent à la qualité perçue. De plus, des détails de finition comme les encoches d’ouverture de l’espace renfermant le chargeur intégré auraient mérité un soin approprié. Enfin, les charnières des coffres latéraux intégrant les batteries ne brillent pas par leur facilité d’ouverture. En revanche, le Nuuk tire son épingle du jeu sur certains points grâce à l’apport de la technologie à Led visible sur le projecteur avant. Le tableau 100 % numérique, peu lisible, distille toutes les informations nécessaires (mode de conduite engagé, totalisateur kilométrique partiel et total, autonomie restante, pourcentage de charge des batteries). Les comodos assez sobres, proposent notamment une commande ‘’mode’’ qui permet de passer d’un type de conduite à l’autre. En effet, le véhicule dispose de trois modes : Go, Cruise, Power, auxquels il faut ajouter une fonction ‘’Crawl’’, celle-ci officie en tant que marche avant ou arrière, ce qui facilite les manoeuvres de stationnement. Au chapitre pratique, ne cherchez pas, le Nuuk est dépourvu d’espace de rangement, cependant, le carré de mousse faisant office de selle passager bascule pour se transformer en dossier pour le pilote, laissant ainsi une surface suffisante pour y installer une caisse de livraison. Un sac trouvera également sa place et que l’on pourra faire tenir grâce aux deux poignées de maintien réservées au passager.
À bord, la hauteur de selle culmine à 785 mm, assez basse donc, ce qui permet d’avoir les deux pieds à plat poser sur le sol et comme les carénages sont inexistants, toutes les morphologies devraient s’y sentir à l’aise, d’autant que le guidon est assez large. Cependant, l’assise peu rembourrée et glissante n’apporte pas le confort escompté, autant vous dire qu’après une bonne journée, le fessier n’est pas ménagé ! En duo, quelques trajets urbains sont envisageables, mais mieux vaut s’abstenir d’effectuer des distances trop longues. Techniquement, Rieju collabore avec le géant allemand Bosch sur toute la partie moteur : la firme germanique fournit la technologie Drive Train pour les versions 4 kW (équivalent 50 cm3) et 10,5 kW (notre modèle d’essai accessible permis B et une formation de 7H le cas échéant). Le moteur est alimenté par deux batteries extractibles de 2,4 kWh chacune livrées de série. Pratique pour recharger au bureau ou la maison sauf que le poids de 15 kilos l’unité refroidit vite les ardeurs. La meilleure solution reste encore la régénération par l’intermédiaire du chargeur intégré. Pour cela 5 heures seront utiles pour une recharge complète ramenée à 2 heures si vous optez pour un chargeur rapide…en option.
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