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2. Essai Rieju Cityline 125 : une silhouette connue

Essai Rieju Cityline 125 : l'espagnol intègre le segment GT

L'usine Rieju s'étend sur une superficie d'environ 8000 m2 et emploie 60 personnes. Connue et reconnue pour sa gamme de cyclomoteurs 50 à boite de vitesses, la marque se lance dans le grand bain du scooters avec humilité et des ambitions contenues au vu du contexte économique actuel. L'assemblage du Cityline monopolise une chaine de montage. Le nombre de véhicule varie suivant les commandes mais la production peut atteindre une quinzaine de machines par jour.


quelques détails perfectibles


Essai Rieju Cityline 125 : l'espagnol intègre le segment GT


Béquillé sur la centrale, le Cityline présente une silhouette connue, la filiation avec le regretté Malaguti Madison saute immédiatement aux yeux. Pas étonnant lorsque l'on sait que Rieju détient depuis 2010, la majorité des plans et des moules de l'ancien protégé de Bologne, contraint de déposer le bilan suite à de multiples contentieux financiers. Tout naturellement, le physique du Cityline se calque sur l'ancien Madison, les carénages montrent dans l'ensemble un assemblage sérieux, et aucune vis disgracieuse vient ternir le tableau. Par ailleurs, Rieju propose de personnaliser vous-même votre Cityline sur le site internet, vous pourrez chosir le coloris des coques, de la selle et de piocher des accessoires présents dans le catalogue (top case, bulle haute…), bien entendu la facture grimpe en conséquence. Nous pouvons pester sur l'aspect qualitatif des matériaux utilisés pour le tablier. Sans aller jusqu'à utiliser le mot spartiate, la finition aurait mérité un soin plus appuyé, notamment au niveau du minuscule vide-poche placé sur la droite du tablier. La faible superficie suffit à peine à loger des objets personnels. Pour le reste, le Cityline reprend des couleurs : outre la ligne générale clairement inspirée du Madison, Rieju apporte sa petite touche personnelle comme une face avant retravaillée et plus bombée ainsi que la présence d'un saut de vent plus bas et teinté. Il offre un champ oculaire tout juste au niveau de la visière du casque.


En matière d'équipement, le Cityline emporte une dotation fournie mais sans plus : l'instrumentation manque de modernité, elle récupère les bases de l'ancienne génération avec la superposition de plusieurs cadrans analogiques affichant respectivement la température moteur, la jauge à essence , la vitesse. On note un cadran digital où défile grâce à un bouton mode à l'index droit, un trip partiel, un odomètre, le voltage de la batterie, et une horloge. La capacité d'emport se résume à l'adoption d'un coffre à casque dont l'ouverture s'effectue à l'ancienne via une serrure sur le flanc de carénage alors que la plupart des scooters de la catégorie dispose d'une ouverture au contacteur. Dommage ! Une fois n'est pas coutume, la selle s'ouvre uniquement du côté du pilote et non d'un seul bloc : large mais peu profond, il peut avaler deux petits casques jet. En parallèle, la boite à gants verrouillable renferme un port USB et une prise 12V, dommage que la boite à fusibles soit trop visible. Le réservoir migre sous le plancher et le réservoir fermant à clé brille par sa faible contenance (10 litres), notre galop d'essai ne nous a pas permit de faire une consommation mais une estimation nous fait penser qu'un relais d'environ 400 kilomètres semble envisageable avant un ravitaillement. Enfin, le passager profite d'un espace conséquent mais doit conjuguer avec des plate-formes en guise de repose-pieds. En revanche, les belles poignées de maintien suffisent largement à un confort optimisé.


excellent confort


Essai Rieju Cityline 125 : l'espagnol intègre le segment GT


Outre les très légères retailles esthétiques, le Cityline se démarque de la précédente génération par une selle plus large et plus rembourrée. Pas très large et culminant à 800 mm de hauteur, elle est accessible à toutes les morphologies. Moelleuse, elle apporte un confort digne d'un palace même sur les routes dégradées. Le mini dosseret participe grandement à une bonne tenue des lombaires. La position de conduite reste standard pour la catégorie où le conducteur peut choisir entre une position des jambes entre le tunnel central pour une conduite plus typé sportivo-GT ou bien les jambes allongées sur les longues plate-formes prévues à cet effet. Par ailleurs, les petites tailles ne sont pas obligées de trop s'avancer sur la selle pour une bonne tenue du guidon, voilà un point positif qu'il fallait aussi souligner.


moteur Piaggio et partie technique trop souple


Essai Rieju Cityline 125 : l'espagnol intègre le segment GT


La gamme 50 cm3 (scooters + cyclomoteurs) de la marque espagnole est équipée d'une motorisation Minarelli (filiale de Yamaha) majoritairement en 2T. De son côté, le catalogue moto 125 regroupe des machines propulsées par des bloc 4 Temps d'origine Yamaha. Pour sa gamme de scooters 125/300 cm3, Rieju change son fusil d'épaule et fait appel à un nouveau fournisseur européen. En effet, les Cityline héritent d'un bloc d'origine Piaggio. La déclinaison 125 s'articule autour du fameux monocylindre 4 temps, 4 soupapes, développant la bagatelle de 15 chevaux à refroidissement liquide. Ce moteur équipe notamment le X-Evo. Facilement reconnaissable grâce à sa sonorité métallique, il offre des performances honorables : dès sollicitation de la poignée, les 170 kilos à sec du Cityline se mouvoir sans hésitation mais on note un creux à moyen régime avant que le bloc ne reprenne de la vigueur à haut régime. Lors de notre essai réalisé en ville, sur des voies rapides et en montagne, nous avons relevé une vitesse maxi de 117 km/h, une performance qui se situe dans la moyenne pour la catégorie.


La partie-technique évolue en douceur par rapport à celle qui équipait l'ancien Madison : là-aussi, la firme ibérique a fait appel à d'autres fournisseurs, la suspension arrière repose sur deux amortisseurs réglables en pré charge et la fourche hydraulique change également. Le bilan s'avère contrasté à l'usage : le moelleux de la selle conjugué aux amortisseurs réglés assez souples participent à un confort optimal que ce soit sur un revêtement dégradé ou propre. En revanche, la fourche manque cruellement de rigidité et de fermeté lorsque le rythme s'élève sur les magnifiques routes surplombant Figueres. Heureusement, le Ciytline bénéficie d'une première monte pneumatique Michelin 14 pouces, ce qui rassure sur les revêtements parfois douteux des routes espagnoles où le gasoil et les gravillons sont légions. Ainsi, nous aurions aimé un peu moins de ''pompage'' de la fourche, un petit défaut que Rieju prendra sûrement en compte dans les mois à venir. Enfin, le freinage s'appuie sur un disque pétale ø 260 mm à l'avant et un disque ø 240 mm à l'arrière. La course du levier droit diffusant la puissance sur le frein avant était réglée assez courte, traduisant un freinage plus prompt dès le toucher du levier. A contrario, il ne fallait pas hésiter à exercer une pression plus appuyée sur le levier gauche pour obtenir une réponse de la part de la ''galette'' arrière. On déplore l'absence du système ABS pendant que la plupart des autres productions européennes et asiatiques sont équipées de l'anti blocage de série. Il faudra attendre au minimum deux ans pour que les Cityline soient équipés.


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