2. Essai Peugeot Speedfight 125 : parfait pour la ville
Tout comme son illustre frère cadet, le Speedfight 125 reprend la plateforme de quatrième génération avec trois choix de coloris (pink gold, rouge flat 6 et bleu océan). La version essayée ici propose un arsenal technique quasi identique à la petite cylindrée : fourche hydraulique, amortisseur hydraulique à bonbonne de séparée, jantes 13 pouces, disque avant ø 215 et disque arrière ø 190 mm. Pourtant, si l’on se penche sur la fiche technique, notre modèle revendique un poids de 120 kilos soit une surcharge pondérale de 20 kilos par rapport à son frère. En parallèle, quelques petits détails subtiles apparaissent pour répondre à l’homologation Euro4 à commencer par la mise en place du système de freinage intégral SBC (Synchro Braking Concept). La réponse aux leviers est instantanée, avec un bon feeling, et une puissance diffusée de manière progressive. La suspension arrière, réglée aux petits oignons pour l’occasion, donne entière satisfaction avec un débattement suffisant pour gommer toutes les aspérités de la route et en prime maintient vos lombaires en bon état après une journée de roulage (ce qui n’est pas toujours le cas sur des productions ‘’premium’’). Bien campé sur ses jantes de 13 pouces, le dernier-né de la marque montre l’intégralité de ses capacités sportives avec une tenue de route vive et un train avant incisif dès l’inscription dans les courbes. A l’instar de son compatriote Belville, le Speedfight bénéficie d’une monte pneumatique CST d’origine taïwanaise, des gommes qui ont assure l’essentiel du trip sur le sec, en revanche, la prudence est véritablement de mise sur le mouillé comme nous avons pu constater lors de notre essai où l’adhérence s’est révélée précaire. Alors pour éviter les ruades improvisées du train arrière ou des dérobades intempestives de l’avant (surtout en cette période automnale et à l’approche de l’hiver), nous saurions trop vous conseiller de remplacer purement et simplement les pneus.
La motorisation constitue la principale nouveauté avec l’introduction du bloc SmartMotion coiffé de deux soupapes à refroidissement liquide. Peugeot Scooters a investi des moyens colossaux dans le but de renouveler son offre moteur. C’est pourquoi, trois motorisations équipent désormais la gamme de scooters : on retrouve en entrée de gamme le EasyMotion refroidi par air, puis le SmartMotion refroidissement liquide 2 soupapes (qui équipe notamment le Belville), et enfin le haut de gamme PowerMotion refroidissement liquide (spécialement dédié au Satelis, Metropolis, et à une version du Citystar). Le cadre du Speedfight en acier accueille en son coeur le milieu de gamme et donc le SmartMotion. Conçu et développé par le pôle R&D de l’usine de Mandeure, il est cependant assemblé en Chine. Cette nouvelle génération combine les technologies LFE (Low Friction Efficiency) et ACG ( Alternative Courant Generator). A l’usage, les 120 kilos de l’engin s’arrachent avec hargne et se montre volontaire à tous les régimes pour atteindre une vitesse maxi de 106 km/h compteur soit environ 95 km/h chrono, un peu juste sur les voies rapides où des vibrations dans le plancher se font sentir. Des performances un peu en retrait qui amène au constat suivant : le Speedfight est parfait pour un usage mixte (urbain et péri-urbain), certes les portions rapides ne sont pas à proscrire mais il sera difficile de s’aventurer sur des grandes distances. Enfin, la technologie ‘’basse friction’’ permet un abaissement de la consommation de carburant, Peugeot revendique une consommation de 2,1 litres/100 km, et bien nous avons voulu vérifier avec un résultat cohérent puisque nous avons relevé 2,4 litres/100 km sur un parcours mixte (urbain et voies rapides) avec toute de même une majorité de kilomètres effectués dans Paris intra-muros.
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