Essai - Nissan Qashqai Mild Hybrid 140 (2021) : la tête, pas les jambes
En attendant l’arrivée d’une motorisation hybride, le nouveau Nissan Qashqai ne peut compter que sur un moteur essence pour redorer ses ventes en Europe : le 1.3 Tce. Essai de la version 140 ch.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,8/20
Note
des propriétaires
En bref
SUV compact
A partir de 30 190 €
4 cylindres essence micro hybridé
Les débuts du nouveau Nissan Qashqai en Europe sont encourageants avec près de 50 000 ventes enregistrées sur le Vieux Continent depuis son lancement en avril dernier. Le modèle de Nissan résiste d’ailleurs plutôt bien face à l’infernal trio de tête Peugeot 3008, Volkswagen Tiguan et Hyundai Tucson avec une offre de motorisation ultra réduite. En effet, après avoir tiré un trait sur le diesel, cette dernière repose, pour le moment, sur l’unique 4 cylindres essence 1.3 Tce micro-hybridé, décliné en deux niveaux de puissance : 140 et 158 ch. Il faudra patienter le printemps 2022 pour voir le renfort de la très attendue motorisation hybride « e-power ».
La motorisation à l’essai aujourd’hui assure l’accès à la gamme. Il s’agit du 1.3 Tce dans sa définition 140 ch, proposé à partir de 30 190 € et exclusivement disponible en boîte mécanique à 6 rapports. Ce moteur bien connu au sein de l’Alliance Renault/Nissan bénéficie d’une micro-hybridation. Cette dernière composée d’un alterno-démarreur renforcé et d’une batterie 12V a pour but de soulager le moteur thermique dans les phases énergivores comme le démarrage avec pour objectif final d’abaisser les consommations et les émissions de CO2. Le pari n’est pas totalement rempli car s’il permet au Qahsqai d’atténuer le montant du malus écologique (entre 400 et 650 €, selon l’équipement) il n’espace pas les passages à la pompe.
Durant notre essai réalisé sur un parcours mixte nous avons relevé une moyenne de 7,1 l/100 km et ce, à rythme de sénateur car vous n’aurez pas de grands frissons au volant de cette version. Le déficit de couple (240 Nm) associé à un étagement long des rapports de boîte de vitesses (pour privilégier les taux de CO2) pénalisent les accélérations et davantage les reprises. A titre d’exemple le Qahsqai rend près d’une seconde au Peugeot 3008 sur l’exercice du 0 à 100 km/h à motorisation, transmission et finition équivalentes avec 10, 20 s contre 9,5 s.
Bien trop creux à bas régime il pénalise l’agrément de conduite en ville. Le conducteur est sans arrêt contraint de jongler avec les rapports pour parvenir à trouver du couple sinon il s'expose à d'importants trous à l'accélération. Malheureusement, il est impossible de profiter d’une boîte automatique pour corriger le tir.
Quant au châssis, il est en accord avec la motorisation. Ce n’est pas le plus affûté de la catégorie mais il s’avère sain et confortable à condition de ne pas dépasser la monte pneumatique 18’’. La direction plutôt précise commande un train avant assez réactif alors que les mouvements de caisse sont contenus sans excès de fermeté. Sans être le meilleur de la catégorie, le Qashqaï se place dans le peloton. Il se distingue par son fort contenu d’aides à la conduite avec ici de série, un système de conduite semi-autonome ProPILOT qui prend en compte le maintien dans la voie, le freinage et la régulation de la vitesse ou encore un affichage tête haute et des feux à LED intelligents et très efficaces.
Le style de cette troisième génération a été entièrement revu. Le nouveau Qashqai ne manque pas de personnalité avec ses feux avant très travaillés de part et d'autre d'une grande calandre en V, un pavillon flottant et une abondance d'angles et de muscles saillants mis en valeur par ce magnifique coloris rouge passion (850 €). Mais c’est une fois à bord, que l’on découvre les énormes progrès réalisés.
La présentation est plus soignée, avec des plastiques moussés, des habillages cuir et un contenu technologique plus important apporté par l'instrumentation numérique de 12,3 pouces et l'écran central de 9 pouces. Ce dernier hérite du nouveau système d’infodivertissement Nissan Connect plus fluide et rapide à utiliser. Il est compatible CarPlay (sans fil), Android Auto et même Amazon Alexa pour ce qui est des assistants vocaux. Le Qashqai n’a pas succombé au tout tactile et conserve de vraies commandes de climatisation et des boutons physiques sur le volant. Il offre aussi deux prises USB-A et deux USB-C ainsi qu’un chargeur à induction.
L’empattement majoré (2,67 m) accroît légèrement l’espace aux jambes et offre un volume de coffre enfin digne de ce nom avec 504 litres de base. Le Qashqai dispose d’un plancher modulable en deux parties, assez peu pratique à utiliser.
Financièrement agressif à ses débuts, avec un prix de départ à 28 990 €, le nouveau Qashqai a vu ses tarifs grimper depuis. Désormais le ticket d’entrée se place à 30 090 €. Mais Nissan pratique régulièrement des offres spéciales comme c’est le cas à l’heure actuelle. Ce qu’il faut retenir également, c’est la très riche dotation en équipements de série comparé à la concurrence, comme c’est le cas pour cette finition haut de gamme « Tekna » facturée 36 990 €.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,42 m
- Largeur : 1,83 m
- Hauteur : 1,62 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 504 l / 1 593 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 145 g/km
- Malus : 310 €
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2020
* pour la version III 1.3 MHEV 140 TEKNA.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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