Essai - Nissan Ariya 87 kWh : la bonne Ariya
Le Nissan Ariya débute sa carrière en France sur un segment très concurrentiel. Le SUV électrique a-t-il suffisamment d’arguments pour se démarquer ? Réponse au volant de la version équipée de la grosse batterie promettant un rayon de plus de 500 km.
Sommaire
Note
de la rédaction
14,3/20
Note
des propriétaires
En bref
Crossover électrique
Autonomie : 525 km
À partir de 49 800 €
Lancé en 2022, le crossover de Nissan est le premier modèle du plan stratégique de Nissan "Ambition 2030". A cet horizon, le constructeur japonais prévoit de lancer 19 modèles électriques dont certains seront alimentés par des batteries solides développées en interne, promises moins chères et plus rapides à charger. En attendant le renfort en 2026 de la remplaçante de la Micra, l'Ariya doit assurer seul (avec la vieillissante Leaf), l'offre 100% électrique de Nissan en Europe.
Le design futuriste du SUV japonais fait mouche dans la rue auprès des passants. Les lignes tendues, l’imposante (mais très salissante) calandre noire laquée et les feux de jour à LED en forme de boomerang sont particulièrement bien mis en valeur par ce coloris de lancement « Akatsuki » associé à un toit et des rétroviseurs noirs (1 200 €). L’ensemble repose sur d’imposantes jantes aérodynamiques de 20’’. L’Ariya se distingue indéniablement des Volkswagen ID.4 ou Tesla Model Y au registre du design.
A bord aussi, le japonais fait fort. Le design est épuré et la présentation s’avère de qualité à l’image de la planche de bord et des sièges recouverts de suédine. L'Ariya est équipé de deux écrans digitaux de 12’’ esthétiquement plaisants mais peu intuitifs. Le système multimédia n’est pas non plus une référence sur le marché. La résolution de l’écran est passable tout comme la rapidité d’exécution du système. Il propose toutefois pas mal de compatibilités GoogleAssistant/AmazonAlexa/Carplay sans fil et Android avec fil. En revanche, grosse déception, l’Ariya ne propose pas de planificateur d’itinéraire pourtant précieux dans les voyages au long cours.
La partie inférieure de la planche de bord est recouverte d’un plastique imitation bois à laquelle sont intégrées toutes les commandes de confort. Un curieux mélange des genres auquel on s’habitue rapidement. L’impression de qualité est présente, toutefois, quelques plastiques bas de gamme viennent ternir le tableau sur les parties basses, la boîte à gant et cet incompréhensible accoudoir central. En effet, ce dernier est un pur gadget ! Coulissant électriquement, il prend une place considérable sans optimiser les rangements. Les points de charge placés devant sont quasiment inaccessibles, l’accoudoir recèle un minuscule rangement et un chargeur à induction alors que l'espace situé en dessous ne dispose pas de parois. En contrepartie, le Japonais propose un plateau coulissant pour ranger les affaires les plus précieuses.
Le Nissan Ariya met à profit sa longueur importante (4,60 m) pour offrir à ses passagers un très bon niveau de confort. Si la banquette arrière ne coulisse pas et les dossiers ne sont pas réglables, Il y a de la place à tous les étages et un coffre suffisamment dimensionné pour répondre aux besoins d’une famille (468 litres). Ce dernier dispose d’un plancher modulable et d’un logement pour les câbles.
Notre version d’essai en finition haut de gamme « Evolved » est facturée 56 800 €. Cette dernière est équipée d’une motorisation de 242 ch placée sur le train avant, alimentée par une généreuse batterie Lithium-ion laminée de 87 kWh (capacité utile). L’autonomie mixte en cycle WLTP s’établit à 525 km. Des valeurs dans la bonne moyenne, sachant que la consommation évolue selon l’équipement.
A ce propos, d’autres éléments entrent en jeu et notamment le poids. Notre version avoisine les 2,2 tonnes sur la balance (2 164 kg). C’est bien trop pour réaliser un score correct. Pourtant, vous allez voir que nous avons réalisé une encourageante moyenne. Nous avons effectué notre essai en mode « standard », autrement dit sans pratiquer l’éco-conduite et sans maximiser la régénération en engageant l’e-Pedal qui permet un arrêt quasi-total du véhicule au lever de pied.
Ainsi, sur un tracé (favorable : assez plat) de plus 500 km - comprenant de la route, de la ville et une de l’autoroute à parts égales - et par une température clémente de 22°C, nous avons observé une consommation moyenne de 18,1 kWh/100 km qui autorise une autonomie réelle de 480 km.
En ce qui concerne la charge, l’Ariya déçoit en proposant un simple chargeur de 7,4 kW de série. Une option de 22 kW est disponible mais facturée 1 000 € (!). En courant continu (DC), le japonais autorise une puissance maxi de 130 kW, qui avoisine plutôt les 95 kW de moyenne dans la réalité. Ce n’est pas la meilleure du marché, mais cela limite le temps d’attente pour passer à 80%. Bon point, l’Ariya propose un pré-conditionnement manuel de la batterie afin d’optimiser les performances de recharge.
Malgré une couple qui arrive un peu tardivement pour préserver le train avant, la poussée est respectable. L’Ariya distille des accélérations toniques, mais surtout de bonnes reprises qui permettent de sortir des situations compliquées. Le 0 à 100 km/h est expédié en 7,6 secondes alors que la vitesse maximale est limitée à 160 km/h.
Au volant, on profite d’une position de conduite idéale et de sièges fort confortables, parfait pour les « longs trajets » à laquelle cette version se destine. Le Nissan, en toute logique fort silencieux, se révèle bien amorti malgré l’absence de suspensions pilotées. Il délivre un très bon niveau de confort malgré l’imposante monte pneumatique (255/45/20) sans délaisser le maintien de caisse. La direction consistante et précise constitue un autre bon point tout comme la pédale de frein, offrant une résistance naturelle. Tout ceci contribue à l’agrément de conduite, tout comme les commandes bien conçues, qui s’utilisent de façon instinctive. Et les aides à la conduite fonctionnent en douceur.
Un bon rapport prix/équipement
Malgré un prix de vente élevé de 58 600 € pour cette version haut de gamme, le Nissan Arya ne mégote pas sur l’équipement (cf page suivante). À tel point que même la finition d’entrée de gamme « Engage » facturée 49 800 € (avec la grosse batterie ) nous paraît suffisante. Après une négociation persuasive chez le concessionnaire vous pourrez même peut-être prétendre à un bonus écologique.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,59 m
- Largeur : 1,85 m
- Hauteur : 1,65 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 468 l / 1 350 l
- Boite de vitesse : NC
- Carburant : Electrique
- Taux d'émission de CO2 : 0 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Mars 2022
* pour la version ELECTRIQUE 87KWH 242 EVOLVE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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