Essai Michelin SuperMotard Slick 29B : difficile de faire mieux!
Plébiscités par les plus grands noms du Supermotard, les pneumatiques Michelin font office de référence dans la discipline. Sont-ils à la hauteur de leur réputation ? Essai de la version 29B.
Si l'on en croit le multiple champion de France Sylvain Bidart, il n'y a pas mieux actuellement sur le marché. Avec une gamme spécifique retravaillée en 2011, le bibendum dégaine trois types de gommes plus ou moins dures, en complément de la version Pluie afin de répondre au mieux aux diverses contraintes telles que l'abrasion du circuit. Médium (15B absent au catalogue 2013), Médium Solf (17B) et la crème de la crème en terme de grip: le Soft (29B) qui n'a qu'une seule idée en tête : coller au bitume et tant pis pour sa durée de vie éphémère même si nous avons eu de bonnes surprises sur ce point…
DU SPÉCIFIQUE
La gamme que propose ici le clermontois n'est pas une adaptation quelconque capable de se faire aux exigences du Supermotard mais bel et bien des chaussons pensés et conçus pour la discipline.
Différents mélanges de gommes pour répondre aux conditions de roulage ainsi qu'un panel dimensionnel en 16,5'' et 17'' pour répondre à toutes les tailles de gommard avant sont au catalogue.
Ici les pneus (monogomme) doivent impérativement être capables d'accepter les contraintes au freinage, à l'accélération mais aussi offrir des performances constantes sur l'ensemble des tours. Nous ne sommes pas en présence d'éléments dérivés de la compétition mais de produits de course similaires à ceux que l'on retrouve en championnat de France, de Suisse et d'ailleurs. À ce propos qu'en pense les intéressés ?
QUE PENSE LE 64 DU 29B ?
Quoi de mieux que de demander au pilote le plus rapide de France ce qu'il pense de ses slicks SuperMotard. « Pour donner un ordre d'idée, j'ai pu faire la finale et la superfinale à Mettet avec le même train de pneus soit 25 puis 30 minutes de course… sans perdre de grip » explique Sylvain Bidart.
Le pilote Luc1 développe en nous parlant d'un comportement sécurisant et sain ainsi qu'un cap gardé même lorsque le pneu avant est en défaut. Bref un pneu rassurant qui sait offrir une confiance sans faille en ses performances. Le pilote Honda termine en expliquant qu'il roule uniquement avec la gomme la plus tendre et ce quelles que soient les fluctuations du thermomètre.
C'est bien beau tout ça mais il s'agit DU pilote français qui arrive à faire ce qu'il veut (ou presque) sur un circuit… et à lire entre les lignes laissées sur l'asphalte !
RUN À BUSCA
Direction l'Italie et plus précisément Busca pour différentes sessions d'essai sur un circuit enregistré au championnat du Monde et d'Italie. Notre essai se fera dans trois différentes conditions météo sans couvertures chauffantes histoire de voir s'ils sont frileux ces 29B !
Immédiats à prendre en main les Michelin montent correctement en température (pour des slicks) et ce sans traîtrise. Une fois chauds ce qui surprend le plus est le retour des informations. Progressifs ils mettent instantanément le pilote en confiance en prévenant de leur comportement. Les réactions se montrent ainsi progressives donc gérables avant de partir à la faute. Les dérobades du train avant par exemple se montrent prévenantes histoire que l'on ait le temps de rectifier le tir avant de goûter au bitume. Il en sera de même pour l'arrière.
Le niveau de grip se montre bluffant permettant d'accélérer fort et tôt sans peur de voir l'arrière passer devant. Même constat lors des freinages avec un comportement des plus neutres. Vif sur les changements d'angle, le 29B sait aussi être stable dans les grandes courbes même si quelques amorces de "chattering" pourront se faire ressentir obligeant à travailler sur la pression ou le réglage des suspensions. Et l'usure me direz-vous. Il propose une durée de vie très appréciable pour ce segment…
EN CONCLUSION
Perdant de sa durée de vie avec un bitume abrasif le Michelin SuperMotard 29B propose une résistance à l'usure plutôt séduisante pour ce type de gomme. Offrant un excellent feeling et un retour pratiquement parfait des informations, le pneu sait aussi être vif sans engager pour autant.
Avec un rapport adhérence/ prévenance impressionnant le français arrive à pardonner les erreurs du pilote sans les faire payer le prix fort d'une chute. Capable de tracter sans sourciller, le bibendum arrive à rattraper les petites bourdes de roulage. Homogène, stable et précis il n'est pas là pour les sanctionner mais plutôt pour les gommer… à tel point que l'on se demande qui et comment on pourrait faire mieux… Question à laquelle nous tenterons de répondre dès le printemps avec le test de l'équivalent Metzeler. A suivre !
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