Essai longue durée Dunlop SportSmart²: qu'en est-il après 5 000 bornes?
Arrivé fin 2013 le SportSmart 2 succède logiquement à la première version avec un travail effectué sur l'adhérence, la tenue de route et… la longévité. Ça tombe bien, on a testé ce Dunlop sur plus de 5 000 bornes. Verdict.
Succédant à la première version née en 2010, le SportSmart 2 ou plutôt le SportSmart² (SportSmart x SportSmart = SportSmart²) déboule dans les bacs trois ans plus tard avec une évolution lui permettant de gagner en confort tout en offrant un meilleur retour des informations. Le comportement à vitesse non autorisée sur route a fait aussi partie des évolutions pour preuve sa structure directement issue du D212 GP Pro.
Techniquement parlant le SportSmart² propose, comme sur tous les gommards routiers Sportmax une conception JLB (ou bandage sans joint pour éliminer tout chevauchement de ceinture) à l'avant et à l'arrière pour une zone de contact plus stable et une limitation des risques de déformation mais aussi JLT (bande de roulement sans joint pour une répartition précise des différents mélanges dans les différentes parties du pneu) pour la promesse d'une usure régulière tout en proposant une plus grande stabilité à haute vitesse. L'arrière a enfin droit à une conception multi-gomme (technologie MT).
Pas besoin de microscope pour remarquer l'avant «sans rebord » pour plus de stabilité en ligne droite, un comportement neutre tant lors de la prise de frein que de la mise sur l'angle avec en prime des trajs' plus précises…
De vrais morceaux de nouveauté en somme pour faire de lui un pneumatique plus technique capable de faire de la borne sur des sportives ou des roadsters piqués aux hormones. C'est donc ce que nous allons vérifier sur un Z1000 sur plus de 4 000 bornes.
COMMENT QU'ON A FAIT ?
Pour avoir une vision la plus juste possible nous avons roulé de la manière suivante :
- balades sur départementales (en duo ou non)
- trajets autoroutiers (seul ou plus ou moins bien accompagné)
- insertions en ville
- déplacements de fainéant pour aller chercher le pain à moins de 400 mètres
- routes défoncées où la DDE ne s'est pas aventurée depuis la première version du GSX-R (retrouvez ici son historique)
Du côté de la pression, une vérification a été effectuée tous les 15 à 20 jours en suivant les préconisations du constructeur. Aucune attention particulière n'a été apportée à la montée en température.
ÉVIDENT
Le premier ressenti au guidon est une sensation d'évidence, un peu comme si l'on connaissait ce pneu depuis longtemps. Pas besoin de faire connaissance, encore moins de l'apprivoiser, non le SportSmart² est un peu comme un vieux copain que l'on est content de retrouver.
Progressive et extrêmement neutre, la dernière version du SportSmart a un avant que l'on pourrait qualifier de plus rond. Ce n'est pas parce qu'il est moins incisif qu'il se montre pataud au contraire il devient facile, très facile. Évident. Ici pas de surprise ni de point d'interrogation le Dunlop fait son job sans aucune difficulté… naturellement même si le pneu a tendance à relever lors des freinages sur l'angle.
AU FIL DES SAISONS
L'avantage d'un test longue durée c'est que l'on passe d'une saison à l'autre permettant de vérifier l'amplitude de son action. Temps de chauffe rapide en hiver, capable de passer sans problème les épreuves pluvieuses, le pneu est impressionnant de facilité !
Ce qui l'est moins ce sont les remises de gaz sur l'angle lorsqu'il est très chaud comme actuellement avec un thermomètre affichant plus de 40°. Le SportSmart² a tendance à décrocher de l'arrière un peu comme s'il ne supportait pas bien le couple de la Kawa. Rien de grave cependant ces dérobades restent prévenantes voire limite joueuses. Ce que l'on aime moins c'est le manque d'information de l'avant sur l'angle maxi ce qui a pour conséquence de limiter la fougue du pilote. À peaufiner.
Les kilomètres passant, le pneu reste constant. Désormais visible (au touché) la démarcation multi-gomme n'empêchera en rien une usure qui se veut uniforme sans que le temps affaiblisse l'un ou l'autre de ses points forts. Le Dunlop se montre toujours aussi confortable et précis. La facilité reste également toujours de mise… Si notre test s'est arrêté à plus de 5 000 kms nous gageons qu'il pourra encore faire 1 500 voire 2 000 bornes sans faiblir, un kilométrage de très bonne augure vu son segment !
BILAN
Avec une facilité rarement observée sur un pneumatique ce Dunlop nous a convaincu sur de nombreux points. Confortable, homogène et précis le SportSmart² passe également avec succès le test longue durée même si on lui reproche un manque de retour des informations sur l'angle maxi. Après 5 000 bornes le pneumatique offre une usure régulière qui n'amoindrira pas ses qualités ni sur le sec ni sur le mouillé.
Une bonne alternative à la veille des départs en vacances pour ceux qui veulent rouler vite et loin sans se poser de question…
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