Essai - Lexmoto lsca 125 : la gueule de l'emploi

"On ne la présente plus, la marque Lexmoto lance sa dernière nouveauté : un petit 125 monocylindre à refroidissement… par air"… Voici comment aurait pu débuter notre article si la petite marque qui monte qui monte en France avait bénéficié d'une diffusion plus large et d'une communication plus ample. Oui, mais voilà, chez l'importateur français de Lexmoto, on avance pas à pas, sans griller les étapes et en construisant un réseau et une image.

Au travers des exhibitions, comme nous le démontrait la présence d'un stand fort sympathique sur le salon de Lyon, mais aussi au travers des ventes de modèles pour le moins originaux et sympathiques, faciles à entretenir et à rouler. Nous avions ainsi pris contact avec la LXR puis la LXS et apprécié leur rapport qualité prix, ainsi qu'un moteur à refroidissement liquide des plus intéressant. Se dégageait des deux modèles (un GT et une mini-sportive), une tendance : un agrément modulable et du caractère, mais aussi et surtout un look léché enrobant une machine aux caractéristiques aussi modestes que son tarif.

La recette ne change pas pour cette lsca. L'entrée de gamme moto de la marque profite d'une esthétique aussi valorisante que son niveau d'équipement. Elle s'oppose de fait à la CB 125 F, dernière représentante ou presque des petites urbano utilitaires. La Honda s'affiche pour sa part 2 999 € en 2022, ce qui place déjà la Lexmoto comme la moins chère des petites pratiques. Si la puissance des deux modèles est quasi équivalente, le poids est largement à l'avantage de la japonaise : 117 km contre 130. De fait, chez Lex, on ne cherche pas à faire léger…

Certes, on n'attend pas de la Lex des équipements transcendants, mais la choupette que l'on découvre est fort plaisante à regarder. Évidemment, ses proportions et ses dimensions laissent présager qu'il s'agit bien d'une 125, et qu'elle n'a rien du foudre de guerre. À vue de nez, on lui donne 11 ch tout au plus. La fiche technique le confirme, avec 10,7 ch à 9 000 tr/min sur le banc, 9 Nm de couple à 7 500 tr/min et une homologation Euro5 à la clef. Il est animé par une boîte de vitesses à 5 rapports témoignant là encore de l'utilisation plutôt urbaine de la moto.

Jeter un œil à la partie mécanique confirme que l'on est bien sur une moto rapportée d'un marché asiatique et visant l'efficacité pour les roule toujours : il n'y a qu'à remarquer le kick sur le côté droit pour s'en convaincre. Anachronique ? Non, typiquement "marché émergeant" si l'on veut, mais surtout utile si l'on roule peu et/ou si la batterie a un coup de faiblesse. Les nostalgiques apprécieront sûrement, les pros de la livraison aussi. Quant aux autres, ils se consoleront avec un habillage très moderne, très bio. Reste un garde-boue "rapporté" à l'esthétique discutable certes, mais efficace. Le combiné d'amortisseurs arrière, à cartouche de gaz séparée, surprend : on s'attendrait presque à "voir" un mono amortisseur. Au moins, cette "basique" ne fait pas honte. Elle marque même des points.

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On appréciera par ailleurs les clignotants à Led, les feux avant et arrière de bonne qualité et l'instrumentation très semblable à ce que propose un acteur majeur du secteur du compteur moto : Koso. Du coup, rien ne manque sous les yeux. Compte tours à aiguille et jauge à essence numérique type barregraph (pas vraiment précise au demeurant…) jouxtent l'afficheur digital principal. Celui-ci propose la vitesse, les totalisateurs (odomètre et Trip journalier), une petite montre et un indicateur de rapport engagé. C'est très propre et très agréable à regarder, sportif dans l'âme et donc complètement décalé compte tenu de la philosophie de la moto.

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Globalement, la qualité étant au rendez-vous, y compris au niveau visserie. Une très bonne surprise, cependant vite contrastée par un contacteur et une clef d'entrée de gamme. Si l'on peut pas tout avoir, on profite tout de même de platines repose pieds sympathiques et de rétroviseurs agréables, montés sur charnière. Comble de la praticité, une béquille centrale est présente, quitte à gréver le poids final s'élevant à 130 kg une fois les pleins faits, parmi lesquels le réservoir de 16 litres !

Et si l'on allait voir ce que cela donne ? C'est sur les routes d'île de France que nous avons mis la lsca à l'épreuve.