Lexmoto se lance sur le segment des roadsters de moyenne cylindrée avec la RSS400 et nous l'avons essayée
ESSAI - Lexmoto continue le développement de sa gamme et lance sa première moto de moyenne cylindrée : la RSS 400. La formule améliorée de la 125 éponyme apporte-t-elle quelque chose d'intéressant dans le paysage des motos nativement A2 ?
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Note
de la rédaction
13,8/20
Développée en Angleterre, assemblée en Chine et dessinée en France, inspirée par des suédoises (?) autrichiennes, cette cosmopolite A2 ne rentre dans aucune catégorie. Pas vraiment roadster, pas tout à fait scrambler, pourvue de jantes à bâtons dotées de pneus routiers, cette inclassable est à découvrir si vous appréciez l'originalité. Affichée à 5 170 € en août 2024, elle dispose d'un placement agressif et propose beaucoup. Nous l'avons essayée sur près de 1 000 km. Verdict.
Yacouba Galle, designer français et ancien MIB (Moto et Motards), donc motard d'expérience, est toujours à la manœuvre pour le style, comme pour la 125. Inspiré, il est parvenu à créer une ligne basse et agréable sur une base mécanique pas forcément évidente de forme. Une base qu'il habille habilement afin d'en faire disparaître les éléments les moins gracieux et de donner du volume et du sérieux à une machine gagnant ainsi grandement en prestance et en impact visuel, notamment grâce au coloris bi ton particulièrement sémillant et saillant.
Un look, mais pas seulement
D’aucuns trouveront des similitudes avec la très originale Husqvarna Svartpilen, ou encore feu la Brixton Crossfire, mais l'originalité est de mise et les proportions de la moto très agréables une fois en selle. Les commandes à la main n'ont pas vraiment de quoi provoquer un effet waouh, mais elles sont propres et efficaces. On note au passage la possibilité de désactiver manuellement et simplement l'ABS (un bouton au commodo droit), qui compose à l'avant avec des étriers de frein à fixation radiale implantés sur la fourche inversée de gros diamètre soignée Yuan et non réglable, et à l'arrière avec un disque pincé par un étrier simple piston. Pas impressionnant en apparence, mais dimensionné pour une moto légère. Un ensemble qui pourrait laisser sceptique si l'on ne connaissait pas les modèles de la marque importés en France, lesquels brillent souvent par leur freinage, leur moteur pétillant et sonorisé par un échappement expressif à souhaits.
Lexmoto : de la rigueur, du son, des freins, un moteur !
La 400 ne fait pas exception à la règle en adoptant un "silencieux" Range esthétique et plutôt valorisant. Il compose la bande-son du bicylindre vertical de 400,9 cm3 proposant une puissance de 43 chevaux distribuée à quelques 9 500 tr/min et un couple de 34 Nm obtenu un peu plus tôt, à 8 000 rotations minute (zone rouge débutant à 10 000 tr/min). Il semblerait donc que le bloc fonctionne particulièrement dans les tours. Pas forcément glamour de forme, mais particulièrement propre, comme suspendu sur le cadre berceau en acier, il brille par sa sobriété visuelle, laissant juste apparaître une cosse électrique. On a vu nettement pire ailleurs ! Surtout avec une finition agréable passant par un sabot moteur et des écopes de radiateur du meilleur effet et en métal.
Pas si haute
L'impression générale dégagée est donc plutôt bonne, et le poids annoncé surprend encore une fois en se montrant cohérent au vu de la compacité du modèle : 180 kg tous pleins faits en ordre de marche, notamment grâce à l'adoption d'une batterie au lithium, donc très légère (rare de série !). De fait, la RSS 400 est immédiatement en mains (guidon plutôt bas, réglable en inclinaison) et tient aisément entre les jambes de tous les gabarits, ce malgré les 810 mm de hauteur revendiqués. La selle monobloc, un bel élément au demeurant, chapeautant le feu arrière, et comme suspendue au-dessus de la roue arrière et du mono amortisseur. Elle est suffisamment fine à l'entrejambe pour satisfaire les plus courtes.
Plutôt bien équipée pour une 400
L'instrumentation digitale TFT de 5 pouces de diagonale est anti reflets, propose un bon contraste et se révèle fort lisible. Agréable de présentation, elle affiche les informations de base et retient la vitesse maximale, donne le niveau de batterie tout en demandant quelques manipulations pour remettre le trip journalier à zéro. Surtout, pour ce tarif, elle se montre connectée. Nous n'avons pas testé la liaison Bluetooth avec téléphone mobile, mais elle est incluse et permet de bénéficier d'un infodivertissement piloté là encore depuis le commodo gauche. Ce qui ne nous a aucunement manqué ! Par contre, on apprécie le rétro éclairage bleuté des commandes ainsi que leur ergonomie.
Au chapitre des lacunes, notons un contacteur placé sur un cache du réservoir de 14,5 litres et non pas sur le té supérieur. Conséquence directe : on verrouille la direction depuis le té inférieur, toujours avec la clef de contact. Bof. Surtout avec une clef longue.
La Lexmoto RSS400 se rattrape en exhibant un support de plaque fixé sur le bras oscillant et du meilleur effet, équipé qui plus est de clignotants LED séquentiels. L'optique avant, à LED également, est original et de petite taille, inséré dans un support là encore inédit. Une interrogation demeure : les pneumatiques taïwanaises CST Adreno Sport sont-elles à la hauteur ? En dimension 160/60 à l'arrière, certes valorisante et stabilisante (comme le 120 à l'avant), il vaudrait mieux qu'il assure, surtout avec son look évoquant des Dunlop sportifs...
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