3. Essai Kawasaki Z H2 SE : l'avis de la rédaction

Entre la Ninja H2, inatteignable en termes de performances ou encore de tenue de route et de comportement sportif et la H2 SX, plus rondouillarde et plus ronde, presque civilisée tant qu'on ne la chatouille pas, mais nettement moins accessible physiquement ou d'un point de vue comportement, qu'elle a de spécifique, vient s'intercaler la ZH2. Homogène, convaincante, amusante et particulièrement délurée, la Z H2 SE franchit certes un cap en matière d'équipement, mais le gap de comportement entre la version à suspensions standard et celles assistées électroniquement n'est finalement pas aussi important que présumé, surtout dans le cadre d'une utilisation "raisonnée". Surtout si l'on utilise cette moto au quotidien et sans chercher à toujours rouler en jouant des pourcentages du compresseur. 25 %, on est déjà en train de passer un cap, 50 %, on approche de la téléportation d'un virage à l'autre, 100 %, on a déconnecté quelque chose quelque part et l'on fait un saut temporel… Un saut dans l'inconnu. Au sens propre comme au sens philosophique ou sensitif.

Bien née, la Z H2 profite de cette version SE pour offrir plus de confort, plus de sérénité, sans trahir sa formule de base : un maxi roadster hors normes, capable aussi bien de démarrer sur le 6 ème rapport en duo que de vous coller les yeux au fond la boîte crânienne lors d'une accélération dantesque. Souple, puissante, nerveuse à souhaits et pourtant sous contrôle, elle est cette moto que l'on devrait tous avoir dans son garage, si les finances le permettaient et surtout si la peur de perdre rapidement son permis n'était pas si irrationnellement présente et ancrée de manière injustifiée dans nos esprits torturés. Car cette Z H2 est avant tout une ode à la liberté de rouler, une invitation à se ressourcer, à se sustenter d'un plaisir sans cesse renouvelé(e). Elle est une découverte permanente des bienfaits de la compression et de ses effets. Un H hautement recommandé pour se rassurer, un SE pour plaire au plus grand nombre, même s'il faut pour cela envisager de dépenser près de 20 000 €…  

Kawasaki Z H2 mod. 2020 - Fiche technique

MOTEUR

Type : Quatre cylindres en ligne 4 temps à refroidissement liquide avec compresseur. Cylindrée : 998 cm³. Puissance maximale : 147,1 kW {200 ch} à 11,000 tr/min. Couple maximal : 137 N•m {14 kgf•m} à 8 500 tr/min. Alésage x course : 76 x 55 mm. Taux de compression : 11.2:1. Système de soupapes : Double ACT, 16 soupapes. Alimentation : Injection : Ø 40 mm x 4 avec doubles injecteurs. Émissions de CO2 : 139 g/km. Euro5 ready. Transmission : 6 rapports, système "dog-ring". Entraînement final : Chaîne. Embrayage : multidisques à bain d'huile, manuel.

PARTIE CYCLE

Cadre : Treillis acier haute résistance avec platine de fixation du bras oscillant. Freins, avant : Doubles disques Brembo semi-flottants de 320 mm. Deux étriers monobloc radiaux Brembo M4.32 à 4 pistons opposés. Freins, arrière : Simple disque de 260 mm. Étrier à doubles pistons. Suspension avant : Fourche inversée SHOWA BPF de 43 mm avec réglage électronique de la compression, de la détente et de la précharge. Débattement : 120 mm. Suspension, arrière : Amortisseur Showa à réglable électronique en pré contrainte et en détente. Débattement : 134 mm.

DIMENSIONS

Chasse : nc. Pneu, avant : 120/70ZR17M/C (58W). Pneu, arrière : 190/55ZR17M/C (75W). L x l x H 2,085 x 810 x 1,130 mm. Empattement : 1,455 mm. Garde au sol : 140 mm. Hauteur de selle : 830 mm. Poids tous pleins faits : 240 kg. Capacité de carburant : 19 litres.

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