2. Essai Honda Monkey 125 : 100 % loisirs
La selle monoplace, bien molletonnée, positionnée à 775 mm de hauteur se révèle très accueillante avec en prime un confort acceptable. La partie technique s’appuie sur deux amortisseurs à l’arrière réglable sur deux positions. Les combinés offrent suffisamment de débattements pour absorber les chocs avec douceur et ainsi épargné vos lombaires. Un constat qui vaut pour les utilisateurs pesant moins de 75/80 kilos car passé ce poids, il se pourrait bien que le confort soit plus spartiate. La suspension avant matérialisée par une fourche télescopique inversée montre ses limites, notamment dans les phases de freinage appuyées ou sur les portions routières mal entretenues avec des sensations de ‘’pompage’’. Le freinage proprement dit s’avère plutôt bien réparti et proportionné par rapport au gabarit mini du véhicule. Et quelle belle surprise de constater que le Monkey est doté de série du système ABS géré par une centrale inertielle IMU ! Malgré une fourche qui a tendance à plonger, le disque ø 220 mm diffuse une belle puissance, alors que l’ABS n’est pas du tout intrusif, il devient même difficile à déclencher. De son côté, le disque arrière ø 190 mm se montre assez efficace. Attention car la monte pneumatique Vee Rubber taillée pour un usage Off Road peut engendrer quelques blocages et glissades intempestifs. Dans le paysage urbain, le Monkey trouve rapidement ses marques : L’agilité est de mise, tandis que le gabarit mini fait merveille à l’attaque des artères surchargées . Et hors agglomération ? Et bien sur ce point, le dernier-né de la firme ailée n’a pas à rougir car son comportement surprend. Certes, il tangue un peu dès que l’on se fait doubler par les voitures, mais cela ne remet pas en cause l’aspect sécurité..
Au coeur du cadre mono poutre en acier vient se loger une motorisation refroidie par air coiffée de deux soupapes : le mono cylindre 4-temps n’est pas, en tout cas sur le papier, un foudre de guerre avec une puissance de 9,4 chevaux à 7000 tr/mn. Force est de constater que la réalité montre un bloc volontaire, réactif avec en prime une sonorité rauque assez séduisante. Bien aidé par son poids plume (107 kilos en ordre de marche), le Monkey accélère promptement avec de jolies reprises dès 70 km/h, l’allonge n’est pas en reste jusqu’à atteindre sa vitesse maximale de 112 km/h relevée lors de notre essai. Une performance plus que satisfaisante pour ce type d’engin, d’autant que la boite de vitesses à 4 rapports bien étagée apporte entière satisfaction. Les rapports s’enchainent sans claquer (le point mort est un peu récalcitrant à trouver lorsque le moteur est chaud) avec un quatrième rapport assez long. Avec ses pneumatiques mixtes, sa bouille de petit baroudeur, le Monkey ne rechigne pas à sortir des sentiers battus et s’autorise quelques facéties en empruntant quelques chemins bosselés.
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