2. Essai Honda Goldwing 1800 - La plastique: Un vaisseau de croisière
Basse, large, longue et dotée d'une poupe à la bagagerie généreuse qu'une proue au carénage aux allures de calandre rehausse, la Goldwing en impose et se démarque tout de suite du reste de la production moto. D'ailleurs, à la détailler, on se rend compte que l'on touche à la frontière de l'univers entre les deux entités motorisées. Les deux roues rappellent effectivement que l'on a à faire à un brêlon, mais ensuite, on s'égare. J'ai déjà parlé de calandre mais que dire de ce tableau de bord digne d'une GTI japonaise des années 80. Les commodos sont aussi nombreux qu'énormes et la plupart sont là pour commander un système audio qui ne dépareillerait nullement dans une caisse.
Les valises latérales jouissent de vérins hydrauliques et on peut les télécommander avec la clé de contact, l'affichage à cristaux liquides de l'écran n'est pas avare d'informations, y compris sur le mauvais verrouillage d'un bagage, autant de détails qui rappellent l'auto. Même en enfourchant la bête pour prendre place sur la moelleuse selle, on a l'impression de monter dans une berline, même si l'on saisit bel et bien un large guidon, et non un cerceau. Un comble !
Une fois installé, nous voilà face à un pare-brise qui nous ramène cependant à la réalité. Le charme s'éteint en effet lorsque l'on constate qu'il nous faudra le régler manuellement pour ajuster sa hauteur. C'est très moyen et c'est comme si on nous disait qu'après avoir détaillé les accessoires, la fête était finie au moment de passer aux travaux pratiques. La petite frustration fait alors poindre une légère angoisse, car il va falloir maintenant sortir l'engin et affronter direct la ville. L'occasion de se rappeler que c'est avec 400 kilos qu'il va falloir jouer sans préliminaires.
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