Essai - Ducati Scrambler Icon (2023) : dépoussiérage
Pierre Siedzianowski , mis à jour
Ducati refond la plate-forme 800 Scrambler et simplifie la gamme en proposant seulement trois versions. Nous avons essayé l’Icon Next Gen, la plus accessible des trois 800.
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Note
de la rédaction
16/20
Pas évident au premier coup d’œil de distinguer une Ducati Scrambler Icon Next Gen d’une Icon de la génération précédente...
Le Scrambler Icon Next Gen (à droite) ressemble au 2021 (à gauche) mais il évolue esthétiquement vers plus de dynamisme.
Pourtant, les évolutions sont nombreuses, et osons l’écrire, majeures ! D’accord, le terme est exagéré mais il faut bien vous appâter… Et puis, en regardant de plus près, les lignes sont moins rondelettes, l’habillage des flancs est plus subtil, les écopes de radiateur sont mieux finies, la selle est affinée, les garde-boue sont redessinés, le câble de gaz et la durit de frein disparaissent du champ de vision du pilote… Le nouveau Scrambler paraît plus dynamique.
Ducati parle de 80 % des pièces modifiées et d’un poids en baisse de 4 kg ! Nous ne retrouvons certes pas tout à fait ce compte en comparant les fiches techniques des modèles 2023 et ceux qui les ont précédés (nous arrivons à 3 kg) mais c’est un autre débat.
Transformation technique la plus visible, l’amortisseur arrière est relocalisé : il s’agit toujours d’une suspension cantilever de 150 mm de débattement, à mono amortisseur Kayaba réglable en précharge mais les ancrages sont désormais centraux au lieu d’être positionné latéralement à gauche. Le cadre de la moto en tubes d’acier est donc modifié et même allégé selon Ducati. D’après la fiche technique, l’empattement croît de 4 mm et la chasse au sol diminue d’autant. Comme l’angle de colonne de direction reste fixé à 24°, que les jantes et pneumatiques sont identiques, la géométrie du cadre et la longueur du bras oscillant n’évoluent vraisemblablement pas: seul le déport de tés augmente.
Une manière de rendre la direction plus vive et d’améliorer l’angle de braquage. Le constructeur italien revendique d’ailleurs une amélioration de ce dernier point.
Quant au moteur, il s’agit d’une énième évolution du twin 489,9 cm³ des Ducati 500 Pantah de la fin des années 70. Celui-là même qui a donné naissance à la génération des bicylindres « 2 soupapes » Desmo qui ont fait les beaux jours des Monster, Supersport et Hypermotard à refroidissement par air de toutes cylindrées, puis des Scrambler et j’en oublie peut être ! Plus de quarante années d’évolution nous donnent ainsi ce moteur en V à 90°, donc en L, super carré, de 803 cm³ (88 x 66 mm), à refroidissement par air et huile, à un arbre à cames et 2 soupapes par cylindre, à commande desmodromique et distribution par courroies crantées. Le Desmodue de cette cylindrée est apparu sur les 800 SS 2003 et Monster 800 2004 (mêmes côtes alésage / course, donc même cylindrée, et sans doute même rapports de boîte de vitesse). Injecté depuis sa sortie, il a évidemment largement évolué et satisfait aux normes Euro 5 depuis 2021. La puissance maxi de 73 ch à 8 250 trs/mn n’a pas varié mais le couple est en baisse : la valeur maxi de 65,2 NM s’exprime à 7 000 trs/mn contre 67 NM à 5750 trs/mn pour les moteurs Euro 4.
Curieusement, malgré l’allègement interne et une norme plus exigeante, Ducati revendique une consommation en hausse de 0,1 l /100 km sur le 800 Scrambler (par rapport à 2019) et des émissions de 120 g de CO2 / km contre 119 g de CO2 / Km sur les Euro 4 ! Va comprendre !
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