Essai - Dacia Duster SCe 115 ch : que vaut le Duster le moins cher ?

Lancé en début d’année, le nouveau Duster connaît sans surprise un début de carrière particulièrement encourageant. Sur les cinq premiers mois de l’année, il s’en est ainsi écoulé plus de 23 000 exemplaires, ce qui lui permet de déjà pointer dans le Top 10 des meilleures ventes françaises. Une belle performance qui ne devrait que se confirmer durant cette année 2018. Il faut dire que le Duster est devenu particulièrement sexy avec cette seconde génération et il ne faut pas oublier que le design joue un rôle important, même pour un véhicule low cost.

Justement, le prix est l’autre argument massue de cette version Sce 115 ch. En entrée de gamme, ce Duster est tout simplement le moins cher de tous les Duster. Il est ainsi vendu à partir de 11 990 €. Alors certes, très peu de clients optent pour cette version, lui préférant des finitions plus complètes, mais certains pourraient toutefois être attirés ou intéressés en raison d’un budget limité.

Avec ce moteur, vous n’aurez droit qu’à deux finitions : l’entrée de gamme et la finition de notre essai dénommée Essentiel. Pour environ 1 900 € supplémentaires, elle se caractérise par la climatisation manuelle, les vitres avant électriques, la centralisation, la banquette rabattable 2/3-1/3, l’ordinateur de bord, le limiteur de vitesse, 6 airbags et l’allumage automatique des phares. Pas de doute, celle-ci porte bien son nom. Vous avez l’essentiel, ni plus, ni moins.

Comme l’extérieur, la présentation intérieure évolue profondément avec une planche de bord moins rustique au niveau du dessin. Les plastiques sont de qualité basique, mais l’assemblage a fait de gros progrès. Il est même possible d’avoir le système multimédia Medianav et le régulateur de vitesse inclus dans un pack à 550 €.

Misant toujours sur la facilité d’utilisation au quotidien, le Duster revendique une habitabilité arrière et un volume de chargement (445 litres) intéressants.

Sous le moteur, on trouve donc le 1.6 Sce 115 ch qui vient prendre place dans la gamme essence en dessous du 1.2 TCE 125 ch. Contrairement à son grand frère, pas de turbo ici puisqu’il s’agit d’un quatre cylindres atmosphérique. Cela devient rare sur le marché, la majorité des constructeurs élaborant actuellement des moteurs turbocompressés. Avec seulement 1 179 kg sur la balance, le Duster est léger et heureusement d’ailleurs. Ainsi, les premières minutes effectuées à son volant sont plutôt plaisantes. La boîte est bien guidée et les chevaux et le couple inférieurs par rapport au TCE 125 ch ne sautent pas aux yeux.

Pourtant, dès que l’on sort des agglomérations, la situation se complique. En effet, avec son couple de 156 Nm, ce Duster est très loin d’être un foudre de guerre. Bien au contraire. Les reprises sont faiblardes et on est souvent obligé de jouer du levier de vitesses pour tomber un ou deux rapports afin de gagner en vivacité et rester dans la plage de couple idéale. Pénalisant lors des dépassements surtout lorsqu’on aborde une côte. Ceux qui ont un doute pourront s’en convaincre en observant la fiche technique où ils constateront un 0 à 100 km/h abattu en 11,9 secondes. Ce bilan peu glorieux s’accompagne également d’une consommation relativement élevée. Logique car, suite à son manque de vitalité, on a tendance à avoir le pied droit lourd, ce qui a des conséquences directes sur la moyenne puisque nous avons relevé plus de 11 litres lors de notre essai. Un argument de plus en faveur du dCi 110 ch.

Comme sur les autres versions, la bonne surprise vient du comportement sur route et notamment des énormes progrès réalisés en termes de confort. Il ne faut pas en chercher longtemps la raison : les nouveaux sièges qui apportent un confort et une tenue très largement supérieurs aux précédents. De quoi appréhender en toute sérénité des voyages au long cours, d’autant plus que la direction se montre plus précise. Là-dessus, le nouveau Duster fait carton plein.