Essai BMW R nineT Scrambler 2016 : un relooking sage
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Malgré sa présentation officielle à l'automne dernier, il aura fallu attendre le mois de Juillet pour prendre enfin en main la nouvelle déclinaison de la Nine-T : le Scrambler. Une version allégée et plus stylisée, qui ne sera en concession qu'à la mi-septembre. Donc pour les intéressés, il va falloir encore patienter un peu. Mais la bonne nouvelle, c'est que son prix est inférieur à la frangine « classic » !
C'est en plein cœur de la Bavière (et un petit morceau de Tyrol), dans un cadre bucolique que nous avons pu prendre en main cette nouvelle version du roadster Allemand. Jouant plutôt sur le changement stylistique et la mise aux normes du moteur en Euro4, le Scrambler n'est pas une vraie révolution par rapport à sa frangine. Mais il aura le mérite d'être plus accessible financièrement sans pour autant renier la qualité de fabrication et bon nombre de qualités dynamiques.
On commence par le look qui fait une grande, voir la plus grande partie de son charme. Inutile de tergiverser, puisque l'on sait d'où lui vient son look. BMW ne prend pas de grands risques mais ils sont certains de satisfaire la tendance citadine avec le vintage. Le montage est soigné, propre et digne de la marque et les matériaux sont de bonne facture. Côté coloris, il faudra se contenter que du gris « Monolith metallic matt » qui ressort particulièrement bien au soleil et se marie parfaitement avec la mono-selle look cuir patiné marron. On notera également, en comparaison, la présence de fourche avant à soufflets, du monobras peint en noir brillant et des rétroviseurs ronds et toujours cette possibilité de démonter la boucle arrière pour en faire une vraie monoplace. Mais qu'est ce qui fait qu'elle est moins chère ? C'est sans nul doute certains choix de matériaux comme la disparition des jantes à rayons au profit de simples bâtons, ou encore un réservoir en acier et un compteur simplifié. Étonnant quand on sait que les rayons sont l'essence même du style Scrambler. Mais rassurez-vous, ils seront disponibles au catalogue d'options. Le plus étonnant restant la parfaite intégration du gros bicylindre Boxer dans une machine aux lignes plutôt minimalistes. On ne peut que saluer le travail des designers. Celui-ci a d'ailleurs été retravaillé pour répondre aux normes Euro4. Un point de détails sur la fiche technique, mais qui au final aura son importance lors de notre essai. Le pot d'échappement change également avec l'apparition d'un 2-1-2 en position haute avec un look « mitraillette ». D'ailleurs il ravira autant nos yeux que nos oreilles, car le son rauque émis par le Bicylindre sera un bonheur, surtout dans les hauts régimes. Après, les adeptes du silence royal BMW seront déçus, mais elle n'est pas faite pour ça et affiche très vite la couleur.
Côté partie cycle, si la suspension arrière est pourvue du Paralever, le Scrambler ne bénéficie pas du Telelever à l'avant mais d'une fourche télescopique à soufflets avec débattement de 125 millimètres. Côté pneumatique, l'arrière perd une taille en passant de 180/55 à 170/60, l'avant grandi avec une jante 19 pouces et une taille 120/70. Et pour parfaire la sécurité, en plus de l'ABS et d'étriers 4 pistons radiaux à l'avant, on retrouve sous la colonne, la présence d'un amortisseur de direction électronique. L'ASC (Automatic Stability Control) est disponible en option uniquement en sortie d'usine.
Pour l'agrément à bord, on apprécie, comme la version de base, que le faisceau électrique soit simplifié pour permettre des préparations. Le triangle de position est assez droit sans pour autant renier un peu de sportivité. Reste à parler du tableau de bord… Contrairement à ce que l'on pouvait attendre, il est différent de la Nine-T. On passe sur un simple compteur sobre et élégant à affichage analogique. On y retrouve un compteur de vitesse, un trip total et deux partiels, une horloge ou encore la température moteur. En observant ce dernier, nous nous sommes vraiment posé la question sur l'absence de certaines informations. Loin d'être dans les habitudes de BMW, il manque tout de même un compte-tours, une jauge d'essence et pour les plus tâtillons, un indicateur de rapport engagé, ce qui évitera de batailler 15 ans avec le sélecteur de boîte 6 vitesses et son faux passage en 1 et 6.
Et c'est après avoir regardé sous toutes les coutures cette nouveauté et récupéré la clé que nous nous sommes lancés sur les routes. Et comme, il n'existe aucune place sous selle, nous avons dû nous harnacher d'un maudit sac banane avec gilet jaune et trousse de premiers secours, obligatoire en Autriche.
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