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Électrification : le courant a du mal à passer en continu

Dans Flottes auto / Mobilité pro

Lionel Bret

Dans ses perspectives pour 2025, l'Avere-France insiste sur l’urgence d’électrifier les flottes automobiles et prône l’exemple de la Belgique. Cela profiterait à l'ensemble du parc national.

Électrification : le courant a du mal à passer en continu
L'électrification des flottes aura des répercutions positives sur le marché global ©PHOTOPQRLA PROVENCEMAXPPP

2025 sera une année charnière pour l’électrification des flottes selon l’AVERE. Alors que le marché des flottes automobiles a terminé en recul de 4,4 % sur les canaux B2B, l’électrification des parcs s’est quant à elle maintenue, notamment grâce aux hybrides. Pour la première fois la France l’électrification recule avec 465 000 immatriculations nouvelles en 2024 contre 492 000 l’année précédente.

La part de marché du 100 % électrique s’établit à 11,59 % fin 2024 (11,07 % en 2023) contre 16,9 % pour les particuliers. Le tout dans un contexte défavorable. Pour tenir les engagements environnementaux européens, il y a urgence à accélérer les mises à la route de voiture 100 % électrique dans les entreprises. Selon Clément Molizon, délégué général de l’association de promotion de l’électromobilité Avere-France, les flottes ont un rôle prépondérant à jouer. À condition d’être mieux accompagnées et de bénéficier d’une vision fiscale à moyen et long terme. « En 2025, il sera crucial de réussir à traiter la question des flottes d’entreprises. On ne peut pas continuer à tourner en rond sur cette question », assure-t-il.

Coordonner les mesures

Et de fustiger les atermoiements et errements politiques sur le sujet. Comme l’illustre le cafouillage autour des avantages en nature sur les véhicules électriques et les bornes de recharges en entreprises. Le système d’abattement de 50 % sur l’avantage en nature, ainsi que l'exclusion, dans le calcul, de la recharge mise à disposition par l'entreprise dont bénéficient les salariés et employeurs prenait fin au 31 décembre 2024. Rien n’ayant été décidé avant cette date, la continuité de cette mesure fiscale a été prolongée dans l’urgence d’une année le 1er janvier 2025. Sans que l’arrêté, attendu dans les jours à venir, ne soit publié. De quoi donner des sueurs froides aux entreprises et à leurs services comptables qui ne peuvent pas encore officiellement maintenir cet avantage sur les feuilles de payes de janvier en cours de finalisation.

L’instabilité (dissolution, censure) et la valse des interlocuteurs dans les ministères n’aident pas à instaurer un dialogue pérenne et une vision à long terme. Malgré l'absence de concertation préalable, Clément Mozilon préfère porter un regard positif sur la prolongation de cette mesure fiscale. Cela laisse « 365 jours pour réfléchir sereinement à une éventuelle réforme du système pour 2026 et après ». Et de pointer quelques pistes de réforme. À l’exemple de ce qui se pratique en Belgique, où les véhicules de société full électriques sont déductibles à 100 % (contre 50 % en France actuellement) jusqu’à fin 2026 avant de diminuer progressivement pour atteindre 67,5 % en 2031. Une mesure qui permet aux entreprises d'avoir une vision sur le long terme, dont devrait, selon lui, s'inspirer une France encline aux changements brutaux. Notamment sur la disparition totale des aides au développement des mobilités électriques en entreprises.

Cibler les aides

Il y a d'abord eu la fin du bonus écologique sur les VP, début 2024. Puis, le 1er décembre 2024, l'exécutif a décidé de supprimer la prime de 3 000 € pour l’achat ou la location d’un véhicule utilitaire léger a disparu. Un mauvais signal pour Clément Molizon. « La suppression des aides sur les VUL n’a pas de sens. La mesure n’était pas très onéreuse et cela permet à beaucoup de TPE concernées par les ZFE d’électrifier leur parc ». Résultat les immatriculations de VUL 100 % électriques ont reculé, selon l’Arval Mobility Observatory, de près de 7 % en 2024. Sur ce segment, les professionnels continuent de privilégier le diesel qui représente 74,5 % de parts de marché, loin devant l’essence (12,4 %) et l’électrique (7,7 % vs 9 % en 2023).

Abonder le marché de ruissellement

Le marché du B2B représente la moitié des voitures vendues annuellement en France, avec un turn-over véhicule plus rapide que sur le marché des particuliers. Les voitures de société sont généralement changées tous les 3 ou 4 ans là où l’âge moyen des véhicules du parc national dépasse les 11 ans. De quoi permettre de retrouver rapidement des voitures électriques relativement récentes en occasion. Comme 70 % des voitures achetées en France le sont sur le marché de la seconde main, cela offre une opportunité d’accélérer la décarbonation de l'ensemble du parc automobile national.

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