Drive in - La Rolland-Pilain de L'inhumaine
Pendant l’été, la Route de Nuit vous emmène au drive-in. Au cours des semaines qui viennent nous vous invitons à découvrir les voitures qui ont joué les premiers rôles au cinéma.
Croyez le pas : l’automobile a été un symbole de progrès, un marqueur de la modernité. Souvenez-vous, c’était dans les années 1920.
Une Rolland-Pilain de grand prix apparaît dans une scène de L’inhumaine, qui sort sur les écrans en décembre 1924.
L’architecte Robert Mallet-Stevens était le responsable des décors pour ce film pour lequel le réalisateur Marcel Lherbier avait réuni un incroyable générique.
Il avait fait appel à plusieurs artistes engagés comme les frères Martel, auteurs de sculptures futuristes, comme le verrier Paul Barillet, complice habituel de Robert Mallet-Stevens, le couturier Paul Poiret pour les costumes ou encore Darius Milhaud pour la musique.
C’est donc dans un décor avant-gardiste, caractéristique du style rigoureux et dépouillé de l’architecte que surgit une Rolland-Pilain de grand prix…
Rolland-Pilain est une belle marque qui fut fondée à Tours par François Rolland et Émile Pilain en décembre 1909. Elle produisait des automobiles de belle facture et se lança dans le sport de haut niveau au début des années 1920. Rolland Pilain fut l’un des rares constructeurs à fabriquer des machines de grand prix.
On le vit au Grand Prix de l’Automobile Club de France - organisé à Tours - le 2 juillet 1923. À Fiat et à Sunbeam, s’ajoutent quatre marques françaises venues en force : Bugatti, Delage, Voisin et… Rolland-Pilain. La course fut dominée par Sunbeam qui réssit un doublé et aucune des Rolland-Pilain engagées n’a terminé. Le constructeur tourangeau s’en tire mieux aux 24 Heures du Mans 1924 en se classant sixième.
Tout cela ne suffit pas à sauver la marque qui disparaîtra en 1927.
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